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Mona donne sa langue au chat

Une petite histoire de princesse pour passer de l'enfance à l'adolescence. Fluide et aérien Dans un château lugubre, une petite princesse dotée d'un museau de teckel et de très longues oreilles sanglote: «Uuuuuu...». Il n'en faut pas plus pour qu'apparaisse U, petite licorne consolatrice, qui deviendra sa confidente.

10 nov. 2006, 12:00

Né sous la plume de Grégoire Solotareff, scénariste et illustrateur de livres pour enfants (plus de 100 à son actif!), «U» se présente comme une alternative pleine de fraîcheur, et française, aux dessins animés usinés par les grands studios américains. Minimaliste, le scénario filmé par Serge Elissalde effleure les maux et les émois de Mona, petite orpheline livrée à des gardiens au profil de rats. Avec U, Mona (Isild Le Besco lui prête sa voix) franchit le cap de l'adolescence et le seuil du château. Superficielle et filiforme, elle découvre la tribu des Wéwés, illicitement installée dans la forêt voisine et de ce fait appelée à être délogée.

Des farfelus plutôt sympathiques, ces Wéwés, et joyeusement hétéroclites. Lézard tout vert, Lazare se pique de parler anglais et devient l'ami d'U. Mona, elle, tombe sous le charme de Kulka (Sanseverino, qui signe la partition musicale), jeune chat guitariste.

Au fil de cette petite histoire piquée de drôlerie, aérienne comme une bulle prête à éclater, on apprivoise la différence, on découvre hardiment l'amour, on prend son envol dans des décors chatoyants qui atténuent la tristesse de la séparation. Dénués de nunucherie, les dialogues ont la saveur de la spontanéité. A l'instar de l'image, aquarelles vaporeuses mariées aux aplats plus denses, tout cela respire la fluidité. Au risque, peut-être, de se faire vite oublier... / DBO

Neuchâtel, Bio; 1h15
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