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«Métier: journaliste», l’Air du temps de Sylvia Freda

Etre journaliste à moitié est inutile. Découvrez la chronique Air du temps de Sylvia Freda.

25 nov. 2019, 09:42
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Dans leur vie quotidienne aussi, les journalistes gardent leurs réflexes. Certains constats les mettent parfois hors d’eux. Ils aimeraient alors immédiatement tenter de déstabiliser au mieux le système ahurissant qui veut que des dysfonctionnements pétris d’inhumanité soient légion et fassent loi.

Encore faut-il que les gens concernés par les situations inacceptables découvertes sur le terrain osent parler, alors que leurs supérieurs balisent, minimisent les problèmes, en les rendant même carrément logiques. Or, leur peur de recevoir un blâme, ou pire, de perdre leur emploi, les retient. On leur dit d’aller voir ailleurs s’ils ne sont pas contents. Mais retrouver un job est devenu une galère. Surtout passé les quarante ans.

Dans ces cas complexes, il reste une méthode aux vrais reporters. Celle dite «wallrafienne», en référence à celle qu’a appliquée le journaliste allemand d’investigation Günther Wallraff. A chaque fois, celui-ci s’est immergé sous une fausse identité dans le milieu sur lequel il enquêtait. Une manière très discrète et efficace, de chercher à savoir la vérité.

Les «infiltrés» du magazine d’informations du même nom sur France 2 y ont recouru, notamment dans une maison de retraite où les pensionnaires étaient malmenés. Evidemment, les détracteurs de cette façon de faire ont crié au viol du secret de fonction, à l’atteinte à la vie privée. Etre ou ne pas être journaliste, telle est aujourd’hui la question. Car l’être à moitié est inutile.
 

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