L'incertitude régnait hier. Au fil des heures, la tension grimpait, l'apoplexie guettait le chroniqueur «pipole» aussi bien au «Berry républicain» qu'au «Otago Daily Times», Nouvelle-Zélande. Michael Jackson a convoqué une conférence de presse. Rien que ça. Ceux qui créent de l'information sur internet copient ceux qui ont copié ailleurs. En vulgarisant, bien sûr pour qui n'aurait pas mesuré toute l'importance de l'effet d'annonce.
Douze ans après sa dernière tournée, le chanteur a signé pour trente concerts. Mais l'angoisse, déjà, étreint les rédactions: blanchi sous toutes les coutures, la créature pourra-t-elle assurer son show?
On avait pourtant presque oublié son goût pour les jeunes garçons et les chimpanzés. Et de toute façon, il a été acquitté, non? Pour les enfants de 13 ans en tout cas. Les animaux n'avaient pas porté plainte. C'est que, à grands coups d'«accords à l'amiable», il aurait dilapidé sa fortune, le bougre. Toutes ces familles calmées à coups de billets verts, ça coûte. Les méchants chiffrent les «amabilités» à 23 millions de dollars. Il filait du mauvais coton Bambi et le bas de laine est percé. Le quinqua, conçu par un Frankenstein bituré, a quand même vendu plus de 130 millions d'albums et son retour pourrait regarnir le magot amaigri. Depuis son acquittement, en 2005, le bad boy préparerait un nouvel album. Hier, le gendre éphémère d'Elvis Presley a lancé la nouvelle au peuple médiatique. Pour 150 millions de dollars, il sort du caisson.