Je me souviens du stade de la Maladière quand les gradins étaient faits de graviers et de traverses de rails de chemin de fer.
Je me souviens de Pelé dribblant un gardien sans même toucher la balle.
Je me souviens de ma tristesse après une finale perdue du championnat cantonal de juniors E.
Je me souviens de l'entrée sur le terrain lorsque j'avais joué en match d'ouverture de la finale de la Coupe de Suisse.
Je me souviens d'une rencontre de légende entre la France et l'Allemagne de l'Ouest à Séville.
Je me souviens du but de Stielike contre Real Madrid dans une Maladière débordant de 25.000 spectateurs.
Je me souviens de Gilbert Facchinetti embrassant son fils Caryl à Lausanne lors du premier titre national de Neuchâtel Xamax.
Je me souviens de l'incroyable émotion ressentie lorsque, perdu dans l'immensité du Silverdome de Detroit, j'avais vu les équipes de Suisse et des Etats-Unis faire leur entrée.
Je me souviens d'une ville, la nuit, qui fait la fête en rouge et blanc. C'était vendredi. C'était beau. / PHo