Ses bras sont ballants, presque désarticulés. Ses yeux se lèvent et contemplent longuement le vide morne du plafond de la patinoire. Finalement, un soupir lourd achève de marquer la résignation des vaincus. En milieu de troisième période, alors que le score affichait déjà 4-0, la façon dont Lionel Girardin a rejoint le banc des pénalités aurait très bien pu passer totalement inaperçue.
Ce bref instant saisi au vol, derrière son caractère anodin, résume toutefois à lui seul, non seulement la longue soirée des hockeyeurs neuchâtelois, mais également le poids toujours plus encombrant qui pèse sur leurs épaules. Il n’y avait donc pas vraiment de quoi sourire au Littoral samedi soir.
«C’est l’occasion de se montrer solidaire!», lance, derrière le guichet de sa buvette et en référence à la difficile situation du club, l’une des nombreuses bénévoles à s’activer depuis maintes années pour assurer le bon fonctionnement d’«Uni». Elle a sans...