Il valait mieux, hier matin, disposer d'un peu de lecture et ne pas avoir de rendez-vous urgent si l'on voulait emprunter le train régional censé partir de Bienne à 7h52 et arriver à Neuchâtel à 8h23: à peine avait-il quitté le quai de Bienne qu'il a dû s'arrêter, freins bloqués.
«Il est reparti avec 41 minutes de retard», indique Jean-Philippe Schmidt, l'un des porte-parole romands des CFF. «Il a ensuite fait son parcours normalement en s'arrêtant à toutes les gares.»
Evidemment, les passagers qui avaient prévu de prendre une correspondance à Neuchâtel ont dû faire une croix dessus: pour éviter les retards en cascade, les directs des grandes lignes ne peuvent pas attendre des régionaux qui subissent ce genre d'incident. «Si des voyageurs estiment avoir subi un préjudice de ce fait, ils doivent prendre contact avec notre service clientèle. Nous examinons alors les demandes au cas par cas», indique le porte-parole.
N'aurait-on pas pu remplacer par un bus le train défaillant? «Nous pensions pouvoir réparer plus rapidement», répond Jean-Philippe Schmidt. «On n'est pas dans le même cas que si l'on sait tout de suite que le train sera supprimé.»
Cet optimisme initial apparaît aussi dans l'information donnée par haut-parleur dans les gares: trois annonces successives, à mesure que la durée de la réparation augmentait.
L'incident a aussi révélé un dysfonctionnement du téléphone de secours de la gare de Cornaux: un voyageur qui a tenté de l'utiliser n'a pas pu entrer en communication avec qui que ce soit. Finalement, il s'est rendu à Neuchâtel en voiture avec quelques autres personnes peu désireuses d'attendre plus longtemps. / jmp