Une batterie obsédante, qui sonne comme un tambour chamanique. Des guitares un peu crades. Une contrebasse qui ronfle. Et, au loin, une voix douce qui susurre des paroles plutôt surréalistes sur cette espèce de blues déglingué. Voilà ce que l’on découvre à l’écoute de la chanson «Des lignes invisibles», qui ouvre «Des feux des fous», quatrième album du Franc-Montagnard Félicien Donzé, alias Félicien Lia. La galette sera vernie ce samedi soir au Queen Kong Club, à Neuchâtel.
On l’aura compris, on est ici loin d’une pop ultra-produite, déshumanisée et calibrée radio. Au contraire, le disque, aux influences clairement psychédéliques, se veut artisanal et chaleureux. «On a enregistré ces dix morceaux en cinq jours dans une vieille ferme au pied du Salève, sans wifi, coupés du monde», raconte le musicien. «J’avais invité beaucoup de gens de mon entourage, ça a été un moment vraiment spécial.» D’autant que les amis, dont la...