Le Conseil exécutif du canton de Berne a donné le feu vert à la réalisation du trottoir qui partira du funiculaire jusqu'au chemin du Louvain, au-delà du village. Les travaux débuteront dans le courant de la mi-avril à la mi-mai.
«Parallèlement à la construction du trottoir, nous allons complètement changer les canalisations, qui sont vieilles», précise Catherine Favre-Alves. Des travaux conjoints menés pour des raisons de coûts et qui réjouissent les autorités de Prêles. Il était en effet question que le canton n'entre en matière qu'en 2009 ou 2010, voire même plus tard. Le trottoir sera réalisé en trois étapes et la réfection de la route, en piteux état, est également prévue.
D'autres perspectives sont en revanche préoccupantes pour la commune. «Nous allons entreprendre une réflexion en relation avec le projet de restructuration du Foyer d'éducation». Avec ce projet, les logements de Châtillon seront affectés au Foyer d'éducation et non plus aux locataires qui les occupent actuellement et dont certains ont déjà quitté les lieux.
Cette diminution prévisible de la population aura des conséquences malheureuses sur la commune, dont le nombre d'habitants s'est déjà amoindri. «Nous étions à près de neuf cents il y a peu. Le dernier recensement fait état de 813 habitants», commente Catherine Favre-Alves. Des jeunes, qui ont fini leurs études, et des personnes âgées quittent le village, où il n'y a plus de magasin malgré les efforts entrepris par les autorités pour y remédier. Comme, par ailleurs, la commune n'a plus de terrain constructible lui appartenant, sa réflexion pourrait la conduire éventuellement à changer d'affectation du terrain en zone artisanale.
Un superbe don de la fondation Gustave Holder, à Bienne, va permettre à la commune d'aménager cette année le parc extérieur de la crèche. La Luciole, qui va fêter sa première année d'existence, a des ajustements constants à faire entre le nombre d'enfants accueillis et celui du personnel.
«Nous n'avons pas douze enfants cinq jours sur sept, mais plein d'enfants qui viennent à la demi-journée, deux ou trois jours par semaine», explique Catherine Favre-Alves. Elle remarque que la preuve du besoin est attestée avec la venue d'enfants de tout le Plateau, d'Orvin et de La Neuveville. La Luciole intéresse même la commune alémanique de Douanne, qui a demandé des renseignements à son sujet!
Catherine Favre-Alves assumera cette année la présidence des maires de district, ce qui impliquera l'organisation des promotions civiques, notamment. «Il y aura le dossier de l'administration cantonale décentralisée à ne pas laisser passer. Nous avons commencé à négocier. Il faudra poursuivre pour que ce district reste attractif».
Les finances communales n'inquiètent pas, mais «nous n'avons pas de grosses réserves», commente Catherine Favre-Alves, qui lance un compliment à ses collègues du Conseil municipal pour leur gestion et, notamment, au «chef des finances, extrêmement pointilleux». Elle regrette qu'une partie de la population ne veuille pas comprendre les nécessaires économies, mais elle assure que des travaux d'entretien de base seront accomplis dans la commune. /ATH