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Tourné vers l'ouverture

Le mandat du directeur du Centre culturel est reconduit pour un nouveau bail de quatre années. Roberto Betti continue de miser sur l'éclectisme sélectif des partenariats. Enquête en cours sur les habitudes Roberto Betti se sent bien au Centre culturel neuchâtelois (CCN). Une institution qu'il dirige depuis 2002 et qu'il entend mener sur les chemins du succès jusqu'en 2010. Le Conseil de fondation vient en effet de le confirmer à son poste pour quatre nouvelles années. Ce qui conforte le directeur dans ses choix et options, résolument éclectiques et qui font la part belle aux coopérations en tous genres.

31 janv. 2006, 12:00

«Le CCN est un cas unique en Romandie. Son rayonnement repose sur trente ans d'histoire», relève Roberto Betti. Unique? «Oui. Car notre succès dépasse celui d'une maison des jeunes ou celui d'une petite salle de théâtre, qui exploitent surtout des niches. Nos partenariats nous permettent, au contraire, de proposer une large ouverture sur la culture.»

Nombreuses sensibilités

Partenariat! Le mot est lâché; il revient comme un leitmotiv sur les lèvres de Roberto Betti. «La saison serait triste si nous la menions seuls», rigole le directeur. Qui cite pêle-mêle les collaborations avec Culture nomade (musique ethno), Ton sur Ton (jazz) ou la Maison de l'Europe Tranjurassienne (débats thématiques). «Ce sont autant d'ouverture sur le monde», venant compléter le programme théâtral du Pommier. Ce qui fait dire à Roberto Betti que «le CCN n'a pas un public, mais un kaléidoscope de publics». Ce qui oblige l'institution à s'ouvrir à de nombreuses sensibilités débouchant sur un «éclectisme sélectif des partenariats. Car, pour suivre un fil rouge, il faut des moyens financiers que nous n'avons pas.»

Cette mission est néanmoins parfaitement dans les cordes du fringant quinquagénaire. «Lorsque je suis entré en fonction, le théâtre du Passage est devenu un pôle culturel d'envergure. Avec notre salle de 80 places, il a fallu explorer de nouvelles pistes tout en réaffirmant notre complémentarité», insiste le maître des lieux. Une orientation qui semble lui donner raison, puisque «régulièrement nous jouons à guichets fermés.»

Budgets respectés

Du coup, il arrive que des théâtres romands de renommée, comme le théâtre de Poche, à Genève, sollicitent des collaborations avec le CCN. Les atouts de cette présence créative dans les murs de la rue du Pommier sont multiples aux yeux de son directeur. Qui évoque entre autres activités, la Lanterne magique, la saison pour le jeune public - qui fait un tabac - ou l'école de théâtre, la particularité du CCN. «C'est unique. Nous disposons des compétences de sept enseignants qui dispensent leurs cours à environ 80 personnes. Chaque année, 40 à 50 nouveaux comédiens amateurs s'inscrivent aux cours», souligne le directeur. Qui, sous la casquette du chef d'entreprise remarque que jamais les comptes ne dépassent son budget. «Le CCN est une fondation. Elle reçoit certes des subventions de la Ville et de l'Etat (réd: environ 360.000 francs), mais ne peut se permettre aucun dépassement.» L'institution tourne sur un chiffre d'affaires proche des 900.000 francs. Un montant qui lui permet d'ouvrir ses portes 125 soirées par an et d'occuper quatre collaborateurs à plein temps et une foule de petites mains au bar et aux nettoyages. / STE

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