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Sous le feu des questions

Le Conseil général vote les crédits nécessaires à l'équipement de la nouvelle caserne du SIS et du centre forestier aux Ponts-de-Martel. Commission financière tancée pour avoir pris une décision sans le quorum Les conseillers généraux de Neuchâtel ont voté comme un seul homme, lundi soir, le crédit de trois millions de francs relatif à l'acquisition des équipements complémentaires de la nouvelle caserne du Service d'incendie et de secours (SIS). Le directeur de la Police du feu Antoine Grandjean a toutefois dû faire face à une déferlante de questions, essentiellement d'ordre financier.

18 janv. 2006, 12:00

Le groupe socialiste a relevé qu'en 2003 déjà, il estimait que ce projet enlevait une épine du pied à la Ville. «Nous n'allions pas changer notre fusil d'épaule à l'heure du financement», a expliqué Béatrice Bois. Qui désirait également connaître le coût final de la réorganisation de la direction de la Police du feu, soit la centralisation du SIS ainsi que le regroupement avec l'Organisation de protection civile du Littoral centre (OPCLC) et le Service d'hygiène et de prévention du feu (SHPF). Outre les trois millions d'équipement, la construction de la nouvelle caserne est estimée par les propriétaires du complexe Maladière à 9,75 millions. Soit, grosso modo, le même montant que les 13,6 millions consentis pour le SIS des Montagnes neuchâteloises.

Comparaison incertaine

Le groupe PopVertsSol a rebondi en tentant de comparer les coûts actuels. «Difficile de répondre, car nous ne payons pas de loyer au faubourg du Lac, les locaux appartenant au patrimoine administratif de la Ville, a souligné le conseiller communal. Par contre, le SIS économisera 50.000 francs, et la Ville la moitié de cette somme, sur des locaux loués à des tiers». Quant à savoir ce que deviendront les espaces libérés par le SIS, la question a été jugée prématurée, au grand dam de ceux qui voudraient en faire profiter la bibliothèque et ludothèque Pestalozzi, voisine de l'actuelle caserne. Par ailleurs, lorsque les véhicules du SIS auront déserté le faubourg du Lac, l'exécutif espère pouvoir répondre au voeu des élus de rétablir une piste cyclable devant la future ex-caserne.

Libéraux et radicaux voulaient s'assurer que le déménagement sous la Maladière s'inscrira dans le temps. «Nous avons signé un bail de 30 ans, renouvelable de cinq en cinq ans», a souligné Antoine Grandjean. Le montant annuel de la location ne devrait pas excéder 575.000 francs. Facture qui fera l'objet d'une clé de répartition entre partenaires.

Appui de l'Ecap

Reste que le SIS ne sera peut-être pas éternellement locataire de la Maladière. L'éventualité du rachat des locaux n'est pas - encore? - d'actualité, mais a été prise en compte. Ainsi, les conseillers généraux ont appris que l'Etablissement cantonal d'assurance et de prévention supporte en effet les 40% des coûts de construction et d'infrastructures. «Soit quelque cinq millions de francs, dont le premier sera rapidement versé», a indiqué Antoine Grandjean. Le solde ne pourra être versé aussi facilement par l'Ecap, puisque la Ville n'est pas propriétaire des locaux. Dans l'hypothèse d'un rachat, «il a été décidé d'annualiser cette rente. Nous toucherons donc quelque 250.000 francs par an.»

Le groupe UDC a eu une pensée pour cette générosité et a relevé que la future caserne sera fonctionnelle et sans luxe superflu. Steven Bill s'est encore enquis de la gestion future des appels au numéro d'urgence 144, actuellement géré par la police cantonale. «La question se pose. Cela ne nécessiterait pas de crédit supplémentaire mais grèverait le compte d'exploitation», a admis le chef de la police. Qui a encore précisé que la caserne ne serait pas extensible à l'infini. «Si d'autres communes venaient à rejoindre le SIS, a repris le directeur des pompiers, nous devrions certainement créer une antenne à l'extérieur de la ville, pour plus d'efficacité.» Antoine Grandjean estime en outre qu'on entendra moins les sirènes en ville: «Dans 85% des cas, les véhicules du feu emprunteront les tunnels...» / STE

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