Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Révélation au temple du Bas

28 nov. 2008, 09:32

En révélant le talent du jeune violoniste Fabrizio von Arx, accompagné du pianiste Bruno Canino, «Les Grands interprètes à Neuchâtel» ont présenté, mardi, au temple du Bas, un concert qui restera dans les mémoires.

Si dans les Caprices Nos 13, 20 et 27 de Paganini, version avec accompagnement de piano de Robert Schumann, Fabrizio von Arx refait sans cesse un miracle de virtuosité, dans la sonate No 1 de Schumann, il affirme une certitude. On découvre alors l'ampleur de sa maîtrise sur scène, son engagement intense, sa justesse inouïe et la profondeur de la sonorité qu'il extrait de son magnifique Guadagnini.

Nous étions habitués à l'idée que les sonates pour piano et violon de Mozart avaient atteint, par les interprétations des aînés, une vérité absolue. Fabrizio von Arx impose une version instrumentale tout aussi admirable de la sonate K 378 tant par sa franche et forte respiration que par la conduite du détail où chaque intonation, pesée et méditée, contribue au style en train de s'édifier. Puis nous entendions la sonate en sol majeur de Ravel, une musique qui transforme le timbre de l'instrument pour le mettre en œuvre d'une façon nouvelle. On ne peut que reconnaître ici les qualités de Fabrizio von Arx et s'en émerveiller. L'exécution prend la place de tous les souvenirs que nous pouvions en avoir. La grande chance du jeune violoniste est d'avoir pour partenaire un pianiste virtuose tel que Bruno Canino. Il n'est pas un instant où il ne donne au violon la réplique éloquente qui l'inspirera

La soirée s'est terminée par l'«Introduction et Rondo capriccioso» de St-Saëns, suivis de plusieurs bis et par la «standing ovation» du public./ddc

Votre publicité ici avec IMPACT_medias