Actuellement, reconnaît Benoît de Pourtalès, ce «mouvement de citoyens» est formé essentiellement des quatre élus UDC du Conseil général. Si les circonstances le conduisent effectivement à lancer un référendum, il accueillera évidemment toute personne prête à s'engager pour «le pouvoir d'achat» des contribuables colombins et contre la péréquation financière intercommunale, dont Benoît de Pourtalès qualifie la nouvelle version de «perverse».
Car c'est d'elle, clame l'élu UDC, que viennent les soucis d'argent de la commune. «Sans elle, Colombier n'aurait pas de déficit» (1,9 million au budget 2006). Selon lui, la campagne référendaire et le résultat d'une éventuelle votation populaire communale doivent donc marquer le début d'un combat politique porté au niveau cantonal par «la périphérie» contre le centre, incarné à ses yeux à la fois par l'Etat et par les trois principales villes du canton.
Ceci dit, les référendaires auront quand même deux ou trois choses à dire sur la gestion communale. Pour critiquer, par exemple, «l'absence de vision globale» qui a présidé à la conception du nouveau collège des Mûriers. Ou pour proposer, côté revenus, la création d'«un macaron» pour avoir le droit de rouler en voiture dans le village.
Le groupe UDC de Colombier pourrait-il, comme l'avait fait, en décembre, celui du Conseil général de Neuchâtel, admettre un compromis prenant la forme d'une hausse fiscale moins forte que celle demandée par l'exécutif? Pas question! «Je suis un homme de combat», assure Benoît de Pourtalès. /JMP