Près de trois tonnes de piles récupérées

Deux classes de 4e primaire raflent le deuxième prix d'un concours à l'échelle nationale. Leur engagement est récompensé par un chèque de mille francs, qui financera une partie de leur course d'école Les petits écoliers saint-blaisois sont des champions de la récupération. Deux classes de 4e primaire du collège de la Rive de l'Herbe ont fait sensation lors du concours lancé par l'Organisation d'intérêt pour l'élimination des piles (Inobat). La classe de Jean-Jacques Rufener, assistée en l'occurrence par celle de Raphaël Brissat, a décroché la deuxième place de ce concours auquel 1053 classes d'école et de jardin d'enfants de toute la Suisse ont participé. Entre les mois de mai et de décembre 2005, la quarantaine d'élèves des deux classes ont récupéré la bagatelle de 2,8 tonnes (!) des piles usagées - la vainqueur, une classe de secondaire de Köniz (BE) a récolté 3,6 tonnes.

01 févr. 2006, 12:00

Un record qui aurait peut-être été à la portée des jeunes Saint-Blaisois s'ils n'avaient pas débuté leur campagne de récolte en septembre. Mais quelle efficacité, depuis lors! «Tout le monde s'est pris au jeu, admet Jean-Jacques Rufener. Au point que nous avons reçu le coup de main de la classe parallèle.» Du coup, ce ne sont plus des cartons d'une quinzaine de kilos, mais carrément des paquets de 500 à 600 kilos qu'ont dû confectionner les deux enseignants. Un camion pour la récupération des déchets encombrants était ensuite sollicité pour évacuer les pesants déchets. «C'est vrai que nous avions notre stratégie et quelques petits trucs pour récupérer autant de piles usagées», convient Jean-Jacques Rufener, sans toutefois dévoiler les astuces de ses «chasseurs de piles».

Tant d'opiniâtreté vaudra une belle récompense aux élèves: un chèque de mille francs. Qui entrera dans la caisse de classe afin de financer une exceptionnelle course d'école de quatre jours. «Tout en restant en Suisse, nous irons le plus loin possible de Saint-Blaise, dévoile l'enseignant. Mais cette récompense ne représente qu'un quart du budget global. Les élèves vont encore organiser des ventes pour solliciter le moins possible le porte-monnaie des parents». / ste