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Plus qu?un débat sur les voitures!

C'est désormais une tradition. Avec l'été et les grandes chaleurs, l'ozone refait parler de lui. Hier, la station de mesures de Chaumont indiquait une concentration de 172 microgrammes par mètre cube d'air, soit très proche de la cote d'alerte de 180 admise par la Confédération. Si la chaleur se maintient, il est probable que celle-ci sera dépassée ces prochains jours.

20 juil. 2006, 12:00

Sujet d'été pour journaux en mal de sujet? Pas vraiment. Car ce gaz bleu et volatil est sournois. En grande quantité, il se révèle dangereux pour le système respiratoire. Pendant la canicule de 2003, la Commission fédérale pour l'hygiène de l'air estimait que l'excès d'ozone a provoqué la mort de 150 à 300 personnes. Sans compter les hospitalisations.

Ces conséquences sont importantes. Elles justifient une large médiatisation, notamment destinée à mettre en garde les potentiels «malades de l'ozone». Car avec un comportement adapté, les risques peuvent être limités. Valable également, le débat sur les mesures qui visent à limiter à terme ces fameux pics. L'ozone naît d'une réaction entre la pollution et les rayons UV. Travailler pour limiter cette pollution à large échelle, qu'elle provienne de l'industrie ou des véhicules en tout genre, est primorial. Tout comme la recherche d'énergies alternatives.

Par contre, le débat dérape lorsqu'il se focalise sur la vitesse maximale autorisée sur nos routes, alors que les effets d'une limitation à 80 km/h sont quasiment nuls. La problématique est alors réduite à un débat futile entre «pro» et «anti» voitures, où l'on évoque plus la liberté des conducteurs que la santé publique. Les premiers prennent ce prétexte pour rejeter toute avancée dans la lutte contre la pollution. Les seconds, arguant de sensibiliser la population, réduisent leur lutte à un aspect profondément impopulaire. Et pour peu qu'ils soient entendus par les autorités, le risque est que la population rejette par la suite les mesures de fond, estimant avoir déjà suffisamment donné. L'ozone est trop dangereux pour le limiter au rôle de prétexte dans une lutte idéologique./ POb

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