Pour le plus grave des deux, qui avait, le 6 février de cette année, coûté la vie à un ouvrier chaux-de-fonnier de 41 ans, l?instruction pénale ordonnée en juin par le procureur général est toujours en cours.
«Le déroulement de l?accident semble tragiquement simple, rappelle Renaud Weber. Une passerelle cède, un ouvrier tombe, il se tue dans sa chute. Mais, sur le plan matériel, la clavette de sécurité que nous recherchions depuis le début ne sera sans doute jamais retrouvée, ce qui n?aide pas. Et, sur le plan du droit, on travaille ici avec la notion de négligence, qui n?est pas une notion juridique simple.»
Sans compter que Renaud Weber s?est retrouvé «avec d?autres événements à analyser». Le secret lui interdit d?en dire plus à leur sujet, sinon qu?il n?en avait pas connaissance le printemps dernier, quand il avait proposé de classer l?affaire. Le Ministère public avait alors, au contraire, décidé d?ordonner une instruction pénale.
Pour l?accident du 6 décembre ? qui avait fait deux blessés, dont un grièvement atteint ?, la justice en est encore au stade de l?enquête préalable. Le rapport de l?expert n?a en effet pas suffi à Renaud Weber, qui a demandé un rapport complémentaire, «sur des questions techniques». Il l?a reçu cet automne. «Maintenant, indique-t-il, je dispose de suffisamment d?éléments pour faire une proposition. En gros, il me reste surtout un travail de rédaction.»
Une fois le rapport du juge entre les mains, le procureur général décidera s?il convient, là aussi, d?ordonner une instruction pénale. Ou, à l?inverse, de classer le dossier. / JMP