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Objectif guérison

Didier Cuche a dû adapter son programme de préparation physique après s'être donné une entorse à la cheville droite le 14 juin au cours d'une balade en VTT. Il devrait faire son retour sur la neige le 21 juillet à Zermatt. Après un mois sans entraînement - dont «deux bonnes semaines de vacances au chaud sans téléphone ni agenda» -, Didier Cuche avait repris le chemin de la salle de force vers la mi-mai. Tout allait bien jusqu'au 14 juin. Et puis il y a eu cette entorse à la cheville droite, ramenée d'une sortie à VTT, qui a donné un coup de frein à sa préparation physique.

09 juil. 2008, 12:00

Pas de quoi aller se pendre pour autant. «Mon expérience m'a aidé à garder une approche positive, je savais que ma blessure était plus embêtante que vraiment grave et que j'étais déjà revenu après des trucs bien pires que ça», glisse le Neuchâtelois. «C'est plus facile de rester calme et de gérer ses émotions à mon âge qu'à 18 ou 20 ans, quand tous les rêves sont encore devant et que l'on est impatient de les réaliser... Quand un médecin me dit qu'il y en a pour six semaines, je sais que ça peut vouloir dire cinq ou huit. Je ne m'affole pas. Le laps de temps est suffisant pour revenir en forme d'ici novembre et le vrai début de la saison.»

Didier Cuche fera l'impasse sur le tout premier stage sur neige de l'équipe nationale, prévu du 14 au 18 juillet à Saas-Fee. Il espère être d'attaque pour celui du 21 au 25 à Zermatt, qui précédera de peu le départ (4 août) pour le camp d'entraînement d'un mois en Amérique du Sud. «J'ai essayé d'enfiler ma chaussure lundi, mais il y a encore trop de pression, on a le pied très près de la coque. Je vais aller à l'usine, près de Bregenz, pour préparer un modèle sur mesure pour juillet et août. Avec une machine spéciale, on fait fondre le plastique à la hauteur de la malléole pour déformer et élargir la coque. Cela devrait me permettre de skier sans trop souffrir à Zermatt, où je verrai bien comment se comporte le pied dans la chaussure en skiant en plein appui. Je reviendrai au modèle original dès que possible, j'espère vers la moitié du stage en Argentine, selon la douleur.»

L'équipe nationale fera une dizaine de jours de géant (surtout) à Ushuaïa, puis dix à douze jours axés sur la descente et le super-G à Las Leñas. «Il faudra aussi que je fasse du slalom», calcule le double meilleur descendeur du monde (2007 et 2008), qui garde un ?il intéressé sur le classement général de la Coupe du monde (3e en 2002, 2007 et 2008). «Le but était de doubler la quantité de slalom par rapport à 2007 (réd: 2300 portes) et de passer plus de 4000 portes cet été», précise le Vaudruzien. «Un chiffre qu'il va falloir revoir à la baisse en raison de ma blessure. Si je parviens à en faire autant que l'an dernier, ce sera déjà bien.»

Didier Cuche, qui sait qu'il aura mal en remontant sur ses skis, puise une consolation bienvenue dans sa victoire de 2002 à Adelboden. «Cinq jours avant le géant, j'avais été victime d'un méchant écrasement du coup du pied dans la chaussure. Le lendemain, je ne pouvais plus marcher. J'avais dû serrer les dents lors du ski libre et avaler des antiinflammatoires et des antidouleurs. Le jour d'avant, je pensais que je ne pourrais pas prendre le départ. Et j'ai gagné... Si j'avais fait du foot ou du basket, j'aurais dû faire l'impasse sur le match. C'est la preuve que l'on est bien tenu dans nos chaussures, et c'est ce qui nous sauve en cas de blessure à la cheville. L'important est de gérer la douleur.» / PTU

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