«La vie fonctionne comme un algorithme. Il n’y a pas de différence entre le naturel et l’artificiel, tout n’est qu’une subdivision d’un ensemble plus large, dont nous ne possédons qu’une information fragmentaire».
Pour qualifier son processus créatif, Reto Duriet, architecte de formation devenu plasticien, en appelle aux développements actuels de la science et aux fictions, qui s’y greffent volontiers. Avec lui, le vivant ou l’artefact deviennent alors les éléments primordiaux de créations évocatoires et poétiques. Il expose à la galerie du Griffon, à Neuchâtel, jusqu’au 15 novembre.
«Casser les échelles et recomposer»
Travaillant sur la base de motifs photographiques de nature diverse, comme des végétaux ou des sacs plastiques, l’artiste recompose des mondes nouveaux, exploratoires et transitionnels «entre ce qui existe et le possible». Ou plutôt les possibles. Car dans cette recherche aux entrées multiples, ses insectes (série des «Prototypes»), construits sur la base d’une simple feuille d’arbre, deviennent ainsi...