Posséder une parcelle de 2500m2 proche du centre-ville de Neuchâtel, donnant plein sud, surplombant de surcroît le lac et ne pas la valoriser, voilà qui est fâcheux. C’est, en résumé, le contenu de l’interpellation déposée en décembre dernier par le groupe Vert’libéral/PDC au Conseil général de la Ville de Neuchâtel. Ce texte figure au menu de la prochaine séance du Conseil général, lundi soir.
Cette parcelle, c’est celle située au numéro 13 de la rue Jehanne-de-Hochberg, à deux pas du château. Propriété de la Ville, elle est en friche depuis une dizaine d’années. Le terrain accueille actuellement une yourte. Pour les Vert’libéraux, «elle mérite une affectation qui profiterait davantage à la collectivité». Ils demandent au Conseil communal si une valorisation est prévue pour ce lieu.
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«Un très fort potentiel»
Tout vient à point à qui sait attendre, répond en substance le Conseil communal. L’exécutif a formé en mars 2018 un groupe de travail «chargé de recenser les sites constructibles et/ou à valoriser sur le territoire de la commune», peut-on lire dans la réponse écrite de l’exécutif. La parcelle visée par l’interpellation fait partie du lot.
Les observations de ce groupe de travail seront connues «au début de l’année 2019» et permettront de prendre des décisions pour la suite, indique l’exécutif. Qui conclut: «Cette précieuse parcelle rejoindra en priorité la vague de valorisation de nos sites constructibles.»
Loyer de 200.- par mois pour la yourte
Dans leur interpellation, les Vert’libéraux/PDC s’étonnent également que la yourte soit toujours là, alors qu’il était prévu au départ qu’elle ne reste que deux mois. De fait, en 2016, c’est bien un bail de cette durée qui a été signé avec l’occupant de la yourte. A l’issue de ce délai, la construction a bel et bien été démontée, puis transportée au port, où elle a été utilisée par le bar Le Bassin bleu.
Mais le 1er novembre 2017, «la yourte s’est réinstallée à la rue Jehanne-de-Hochberg avec un bail renouvelable tacitement tous les trois mois», écrit le Conseil communal. Ce bail prévoit un loyer mensuel de 200 francs.