Des tours sur la tête, des mouvements saccadés, des acrobaties à n’en plus finir… Les jeunes danseurs de break réunis ce samedi 20 novembre dans la grande salle de la Case à chocs, à Neuchâtel, ont tout donné sur la piste de danse. Plusieurs dizaines d’enfants ont participé à la Groove session kids, un événement organisé par l’école de break installée à Monruz.
Lucas Vuitel
Des danseurs de toute la Suisse
Kiara, 7 ans, fait partie des plus petits à fouler la piste. «Elle a commencé le break il y a deux mois, c’est sa première compétition», explique sa maman, la petite étant un peu timide.
Originaire d’Yverdon-les-Bains, Kiara a décidé de commencer le break après avoir assisté à une représentation à la piscine d’Ouchy. «Elle a directement accroché, et nous l’avons inscrite dans une école à Grandson.»
Comme elle, les enfants sont venus de toute la Suisse pour se produire dans la grande salle de la Case à chocs. Les deux animateurs parlent tantôt anglais, tantôt français, le tout accompagné d’un accent suisse-allemand.
Lucas Vuitel
Un espace de liberté
Les représentations, comme les figures, s’enchaînent. Chaque enfant «répond» à son prédécesseur et cherche à enchaîner les mouvements pour l’impressionner.
Maxime, l’un d’entre eux, a commencé le break à 9 ans. «Ce qui me plaît, c’est que c’est une danse diversifiée, où je peux m’exprimer comme je le souhaite», sourit le jeune homme de 15 ans. «En plus, les mouvements sont assez complexes, il faut être à la fois souple et musclé pour réussir à les enchaîner.»
Le b-boy a rencontré Matteo à l’école de break Groove. Les deux jeunes sont vite devenus amis. «Nous avons la même date de naissance, donc ça rapproche», rigolent-ils.
A lire aussi: L’arrivée du breaking aux Jeux olympiques réjouit le Neuchâtelois Artur Libanio
Lucas Vuitel
Lorsqu’on lui demande pourquoi il danse, Matteo devient philosophe. «Faire du break, c’est pouvoir être libre de s’exprimer. Chacun d’entre nous peut inventer ses mouvements, s’approprier la danse, trouver sa signature.»
Le jeune homme de 15 ans ne vient pas à l’événement pour la compétition. «Je suis ici pour m’amuser, pour être avec mes amis. La compèt', c’est un truc en plus.»
Cris exaltés et applaudissements chaleureux
Bastien, 14 ans, se mêle à la conversation. «Le break, c’est le meilleur moyen de rencontrer des gens. Nous sommes tous réunis par la même passion, ce qui crée forcément des liens.»
Lucas Vuitel
Les spectateurs aussi n’hésitent pas à échanger et à discuter des prestations des jeunes danseurs. Dans la salle, il règne une ambiance chaleureuse, chaque enfant étant encouragé par les applaudissements du public. «Même si Neuchâtel n’est pas forcément l’endroit où le public est le plus chaud», rigole Bastien.
Première édition post-Covid
Artur Libanio, co-organisateur de l’événement et co-fondateur de l’école de break Groove, est ravi du succès du concours. «C’est la treizième édition de la Groove session, et la première après la pandémie. Nous avions organisé des battles en ligne, mais l’ambiance ne vaut pas celle du direct», explique-t-il.
Au-delà de la compétition, Artur Libanio insiste sur un point. «Le concours, c’est un prétexte pour pouvoir les réunir à nouveau et les voir s’amuser. Et d’après ce qu’on voit là, c’est chose faite», sourit-il en montrant les jeunes sur la piste.
Lucas Vuitel