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Le scrutin de tous les dangers

Chaque semaine, L'Express et L'Impartial plongent dans leurs archives. Aujourd'hui, nous revenons sur un référendum à haut risque: la votation sur la péréquation financière du 21 mai 2000.

18 mai 2010, 09:05

Le soulagement est perceptible au soir du scrutin sur la péréquation financière intercommunale, acceptée par deux tiers des votants ce dimanche 21 mai 2000. «J'ai ressenti une certaine émotion quand j'ai réalisé que ce serait oui», avoue, tout sourire, le conseiller d'Etat Jean Guinand dans «L'Express» et «L'Impartial» du lendemain!

Dans le camp des opposants, par contre, Jean-Claude Baudoin, fer de lance du comité référendaire, ne lésine pas sur la formule choc pour stigmatiser ce «vote porte-monnaie», reflet «du bricolage politique du Conseil d'Etat qui a mis 110 000 personnes dans le camp des bénéficiaires et 55 000 seulement dans celui des payeurs». Du côté des dits «bricoleurs», on se garde bien d'avoir «le triomphe moqueur», pour reprendre l'avertissement du conseiller d'Etat Bernard Soguel. C'est que la campagne des derniers mois a viré à l'affrontement Haut-Bas, la nouvelle loi procédant d'une redistribution des recettes des communes riches en faveur des localités moins bien loties. Ce rééquilibrage a pour but d'alléger la fiscalité des collectivités acculées à de lourdes charges (déblaiement de la neige, infrastructures sportives et culturelles, etc.).

Depuis des semaines, les politesses volent au ras des sapins entre «les égoïstes des paradis fiscaux du Littoral» et «les éternels assistés des Montagnes».

Malgré le résultat des urnes sans appel (66,75% de oui contre 33,25% de non), il faudra du temps pour dissiper les craintes des communes qui ont massivement balayé la loi. Ainsi, La Côte-aux-Fées: 91,67% de votes négatifs. Ou Marin: 91,28%. Alors qu'à Valangin (68% de refus), le président de la municipalité, Werner Gerber, parle «d'une condamnation à mort» (édition du 22 mai).

Dix ans ont passé. Bien d'autres sujets cristallisent les passions. Et pourtant, les questions de solidarité cantonale, elles, demeurent plus que jamais d'actualité.

Les archives des quotidiens neuchâtelois sont accessibles via www.arcinfo.ch/archives

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