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«Je n'ai jamais aimé les leçons d'histoire à l'école»

Passionnée d'archéologie, Françoise Bonnet Borel est conservatrice du château-musée de Valangin depuis avril 2000. Sept années au cours desquelles elle a fait vivre les nombreuses collections de ce lieu chargé d'histoire. «Si je partais maintenant, j'aurais l'impression d'avoir juste fait mon travail.» Conservatrice du château-musée de Valangin depuis avril 2000, Françoise Bonnet Borel n'est pas du genre a compter ses heures. En plus de son poste à mi-temps à Valangin, elle ne cesse de s'investir.

08 avr. 2007, 12:00

Jacqueline Rossier avec qui elle a collaboré sur l'exposition «Seconde Peau», à Neuchâtel (tour de l'OFS, jusqu'au 29 avril) voit en elle une personne rigoureuse et très généreuse. «Notre première collaboration date du passage de témoin à la tête du château de Valangin. A l'époque déjà cela a été une très belle expérience.»

Assise à la table de la salle Guillemette de Vergy du château, Françoise Bonnet Borel revient sur son parcours. «Je n'ai jamais aimé les leçons d'histoire à l'école.» Contre toute attente, après avoir suivi une formation scientifique, la Veveysanne d'origine embrasse des études d'archéologie à l'Université de Lausanne. «Dès que l'histoire devient critique, cela devient simplement génial.»

En 1976, elle quitte la Suisse direction la Basse-Egypte. Là, elle participe à sa première campagne de fouilles - sur douze au total - sur le site de Kellia à l'orée du delta du Nil. «Faire de l'archéo dans le désert... c'était un rêve!» Les nuits sous la tente. Des journées où la passion seule commande aux chercheurs. «Découvrir le passé c'est simplement merveilleux. Cela va au-delà d'une chasse aux pièces d'or. Pour un archéologue, un trésor cela peut être un simple morceau de cuir, la trace d'un passage...»

Après l'Egypte, Avenches et d'autres sites de fouilles en terres vaudoises et fribourgeoises, elle rencontre son futur époux, François Borel. Avec ce spécialiste d'ethnomusicologie, qui deviendra conservateur adjoint du musée d'ethnologie de Neuchâtel, elle aura deux enfants. «En 1987 je me suis installée à Neuchâtel. Mon travail au château de Vevey m'obligeait à faire les courses tous les jours.» Pendant six ans, elle prendra le train de 7h30 direction la Riviera vaudoise.

Elle continue son récit, l'émotion laissant percer un léger accent vaudois. «C'était très contraignant. En arrivant, je déposais mes enfants chez mes parents et le soir je les récupérais avant de retourner à Neuchâtel.»

Très attachée à l'aspect recherche de l'histoire, Françoise Bonnet Borel publie plusieurs articles sur sa spécialité, la céramique. «A Kellia, j'ai pu travailler sur de merveilleuses pièces qui ont appartenu à d'anciens moines coptes.» Et ainsi découvrir un peu plus l'histoire de cette minorité chrétienne d'Egypte.

En 1999, elle apprend que la place de conservatrice du château de Valangin est mise au concours. «Je connaissais déjà bien les lieux. En son temps j'avais littéralement dévoré l'ouvrage de Fernand Loew sur un ensemble de verres médiévaux de Valangin.»

Aujourd'hui, Françoise Bonnet Borel se retrouve à la place qu'occupait celui qu'elle a lu avec délectation. Un héritage qu'elle s'active à transmettre avec passion au grand public. /YHU

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