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Un martyr neuchâtelois interpelle des lycéens

Dix élèves du lycée Jean-Piaget de Neuchâtel se sont penchés sur l'histoire de Maurice Bavaud, ce Neuchâtelois qui voulait tuer Adolf Hitler. Au final, une exposition au péristyle. Maurice Bavaud avait 22 ans lorsqu'il a tenté d'assassiner Adolf Hitler.

23 janv. 2008, 12:00

Septante ans plus tard, une classe de maturité bilingue du lycée Jean-Piaget propose une exposition sur ce jeune Neuchâtelois (lire encadrés).

«C'est son courage et sa foi qui l'ont poussé à agir au péril de sa vie», explique Jürg Flury, le professeur d'allemand à l'origine du projet. «Maurice Bavaud a montré que tout individu peut intervenir dans la grande histoire. C'est pourquoi il est important de perpétuer son souvenir auprès des Neuchâtelois.»

Mais comment est née l'idée de l'exposition? Proche du comité Maurice Bavaud, Jürg Flury propose à sa classe l'histoire du Neuchâtelois comme thème unique de travail de maturité. Adrien Bavaud, le frère de Maurice, rend visite aux lycéens. Son bouleversant témoignage les convainc de suivre l'idée de leur professeur. Sous le nom de «Maurice Bavaud et son temps», le projet se met en place avec l'aide d'un collègue de Jürg Flury, André Feller, professeur d'histoire.

Chaque élève a rédigé, en allemand, son travail de maturité et élaboré deux panneaux en français pour l'exposition, pour un total de vingt affiches. Les dix lycéens ont donc rendu un travail plus fourni que la plupart de leurs camarades. Au final, le résultat est très professionnel.

Le professeur a remarqué, qu'au fil de leurs recherches, les élèves se sont sentis de plus en plus impliqués dans le cas de ce jeune Neuchâtelois qui parlait à peine l'allemand et qui a fait preuve d'un grand courage.

Selon Jürg Flury, Maurice Bavaud était un homme clairvoyant et prêt à aller au bout de ses idées. «C'est une fierté pour Neuchâtel d'avoir un tel personnage.» Il salue l'initiative qui a abouti à la pose d'une plaque commémorative en l'honneur de Bavaud. Mais pour lui cela ne suffit pas.

«C'est un pan de l'histoire qui a des répercussions encore aujourd'hui. Maurice Bavaud n'a pas été réhabilité, et sa famille en est toujours affectée», souligne le professeur. «C'est pourquoi Adrien Bavaud est heureux de voir que des jeunes s'intéressent à l'histoire de son frère.» /SOB

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