Vincent Bigler, ex-joueur de foot sorti du moule

Vincent Bigler, auteur, compositeur et interprète, commence à se faire un nom. Après un premier album fait maison vendu à 2000 exemplaires, le chanteur en prépare un deuxième. Le musicien de Cortaillod sera en concert samedi à la salle des spectacles de Peseux.

13 mai 2009, 09:05

«Accord simple», sorti en juillet 2008, est le premier album de Vincent Bigler. Avec seulement six titres, dont deux passés sur plusieurs radios romandes, «J'ai faim» et «Petit homme», l'album a permis à l'artiste de se faire connaître dans la région et de faire de belles rencontres musicales.

Angie, la jeune chanteuse du Val-de-Ruz qui a récemment gagné un concours de chant aux Etats-Unis, accompagne Vincent Bigler depuis le début. Présente au chant sur «Accord simple», elle le sera aussi au prochain concert de Vincent Bigler, le samedi 16 mai à la salle des spectacles de Peseux. L'occasion pour le chanteur, en préparation de son deuxième album, de présenter ses nouvelles chansons. «Angie sera bien sûr de la partie. On chantera ensemble, elle fera aussi plusieurs titres toute seule. On se suit tous les deux», explique Vincent Bigler.

Entre pop, rock et variété française, les chansons de Vincent Bigler parlent toutes de situations de vie. Anorexie, maladie ou espoir tels étaient les thèmes des chansons d'«Accord simple». «J'ai toujours beaucoup observé les gens, leurs comportements et leurs émotions. C'est cela qui m'inspire.» Une des nouvelles chansons de l'artiste parle d'ailleurs des discussions de bar. «Je me suis assis au bar un soir et j'ai écouté les discussions des gens que j'ai retranscrites. J'ai trouvé cela intéressant et triste à la fois parce que souvent les gens parlent ensemble mais ne s'écoutent pas.»

Vincent Bigler ne se considère pas comme un chanteur à voix, mais plutôt comme un chanteur à texte qui veut faire passer un message. Il a commencé à écrire à l'adolescence, mais possédait déjà une guitare à l'âge de 5 ans. Même s'il a pris quelques cours, il a surtout appris à jouer du piano et de la guitare grâce à internet en imitant la façon des musiciens de poser leurs doigts sur les cordes ou sur les touches. «Tant qu'on est motivé et avec du travail, on peut apprendre de cette manière.»

Rien ne destinait Vincent Bigler à faire de la musique. Il a fait des études de commerce et travaille toujours dans la même entreprise. A l'adolescence, Vincent Bigler avait presque honte de sa passion pour la musique. Pour l'ancien joueur de foot, ce n'était pas facile d'avouer être fan de Jacques Brel ou de Jean-Jacques Goldman. «Tous mes amis du foot écoutaient du R'n'B ou du hip-hop, c'était la mode à l'époque. Alors je cachais tout dans les placards de ma chambre parce qu'il fallait rentrer dans le moule.»

Il y a deux ans, il a pu sortir du moule grâce à un concert d'entreprise à Philip Morris. Devant 1200 personnes, Vincent Bigler a chanté plusieurs reprises à la guitare et selon lui, c'était l'émeute. «C'était ma première scène et c'est là que j'ai eu le déclic. J'ai été surpris de voir que ça pouvait peut-être marcher.»

Il a alors envoyé ses premières maquettes à la radio locale, puis aux autres radios suisses romandes qui lui ont réservé bon accueil. Grâce à son culot et à sa générosité, Vincent Bigler a aussi réussi à s'entourer des bonnes personnes, notamment du guitariste Renaud de Montmollin qui possède un studio d'enregistrement dans la région. Une aubaine pour Vincent Bigler qui a produit son premier album tout seul grâce à un logiciel informatique. «Le premier album était un peu comme un test. Il m'a permis de faire des rencontres dans le monde de la musique qui m'aident aujourd'hui à réaliser un deuxième album dans un vrai studio.»

Le Neuchâtelois ne pense pas vivre de sa passion un jour et veut surtout partager ses chansons avec son public. «Au concert que j'ai donné pour mon premier album, sur 470 personnes, il y avait aussi bien des enfants, des adolescentes de 17 ans et des parents. Ce sont surtout des gens qui aiment la variété française.» Et les amis du foot? «Zéro (rires), mais les temps ont changé et j'ai la chance de pouvoir faire ce que j'aime, de la chanson à texte, de la variété.» /CTR

Réservations: 079 261 98 68 ou scl@bluewin.ch. Ouverture des portes 19h30, concert 20h15