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Un partenariat à l'eau

Le réservoir des Virettes, situé à Corcelles, ne sera pas abandonné pour l'instant. Devant les prétentions financières de leurs partenaires, les Perchettes ont dû renoncer Auvernier continuera quelques années encore à s'approvisionner en eau potable auprès de ses deux réservoirs. Le projet de partenariat avec Peseux et Corcelles-Cormondrèche s'est en effet noyé à cause d'argent. Plus exactement, Auvernier devait augmenter son prix de l'eau de seize centimes par mètre cube pour changer le régime d'alimentation de son réseau, les deux autres communes faisant valoir leur droit de demander aux Perchettes de participer à leurs propres investissements.

04 mai 2006, 12:00
«Nous ne pouvions discuter le montant de la hausse indéfiniment»

Le réservoir des Virettes, situé dans le coteau de Corcelles, alimente en eau le haut du village d'Auvernier. L'état vétuste de ces installations a incité les Perchettes à envisager soit leur rénovation, soit leur abandon. Cette dernière solution avait aussi rencontré l'approbation du Service cantonal des ponts et chaussées, engagé à proximité avec le chantier d'évitement routier de Corcelles.

La solution de remplacement aux Virettes existait déjà via une interconnexion réalisée par Corcelles dans la région du collège des Safrières. Une interconnexion qui «fonctionne bien», selon l'administrateur communal Pierre Muhlemann. Celle-ci va aussi se révéler utile quand le canton devra couper, pour les besoins momentanés du chantier routier, l'aqueduc amenant le précieux liquide des gorges de l'Areuse à Neuchâtel.

Auvernier a aussi opté pour l'abandon des Virettes car la rénovation du réservoir était devisée à 300.000 francs. Il fallait faire vite, car les Ponts et chaussées n'étaient pas d'accord de retarder leur propre chantier routier pour tenir compte de cette idée. En décembre, le conseiller communal d'Auvernier Milan Plachta a donc indiqué au Conseil général qu'il allait sceller le partenariat par le biais d'une convention avec l'Etat et les deux autres communes concernées. Tout devait être mis sous toit avant la fin janvier.

Janvier s'est passé, février aussi sans que rien ne bouge. En fait, Auvernier a cru, dans les discussions permettant l'élaboration de la convention, pouvoir financer l'économie de la rénovation de son réservoir en optant pour son abandon. «Cela nous faisait augmenter de six centimes le prix du mètre cube d'eau», a expliqué Milan Plachta. Peseux et Corcelles ne l'ont pas entendu de cette oreille, indiquant à leur voisin que ce dernier devait aussi s'attendre à participer aux investissements nécessaires après l'abandon des Virettes. «Nos partenaires nous ont demandé une hausse de seize centimes par mètre cube, ce qui était pour nous inacceptable», s'est justifié Milan Plachta pour conclure à l'abandon du partenariat.

Pierre Muhlemann a cependant rappelé que les deux exécutifs de Peseux et de Corcelles s'étaient montrés très ouverts à la démarche initiée par leur homologue d'Auvernier. «Nous avons même négocié le montant de la facture, a-t-il expliqué. Mais nous ne pouvions discuter le montant de la hausse indéfiniment.»

Milan Plachta ne disposait en fait que d'une semaine pour faire accepter le partenaire par son Conseil général. Soit un temps trop court. Les Virettes continueront donc d'alimenter en eau le haut du village d'Auvernier, l'autre réservoir, situé en contrebas, assurant les besoins du reste de la commune. «Nous ne pouvons nous passer des Virettes sans solution de rechange», a conclu Milan Plachta. / PHC

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