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«Les comptes ne sont pas bons»

La commune a terminé 2005 sur un déficit supérieur aux prévisions. Mais la croissance démographique rend l'exécutif optimiste pour le moyen terme Le Conseil communal de Corcelles-Cormondrèche n'y va pas par quatre chemins: «Le résultat des comptes 2005 n'est pas bon», écrit-il dans le rapport qui sera soumis le 12 juin à la sagacité des conseillères et conseillers généraux. La commune a en effet bouclé l'année dernière avec un déficit de quelque 845.000 francs pour un total de charges de 18,2 millions. Le budget prévoyait un excédent de dépenses de 695.000 francs.

03 juin 2006, 12:00

Parmi les éléments qui ont contribué à cette hausse du déficit, l'exécutif cite un dépassement des prévisions - communiquées par l'Etat - en matière de contribution à la péréquation financière intercommunale (+219.900 fr.) et de subventions aux entreprises de transport (+81.700 fr.). A quoi s'ajoutent notamment les dépenses de la prévoyance sociale, qui représentent 14,7% des charges globales nettes, alors que le budget espérait ramener cette proportion à 13,1 pour cent.

Tout n'est cependant pas allé dans le même sens: le total des revenus (17,36 millions) dépasse lui aussi les chiffres du budget (16,67 millions).

Quant aux investissements nets (1,19 million de francs), ils se tiennent bien en dessous des prévisions (2,5 millions). Ils ont cependant permis, entre autre, de conclure les travaux du giratoire de la Pharmacie et de la rue de Gare, de refaire l'éclairage public selon le programme 2005, et d'acheter un véhicule de police d'occasion.

«Difficilement supportable»

Mais ils ont contribué à l'endettement, qui a subi une «forte augmentation», comme l'indique le degré d'autofinancement (34,14%). Cet endettement pèse d'ailleurs lourdement sur le ménage communal: les intérêts passifs nets ont grimpé à 6,75% des revenus, alors que la «norme moyenne» les situe entre deux et cinq pour cent.

Si l'on ajoute les amortissements du patrimoine administratif et qu'on en soustrait les revenus des biens, on arrive à une charge financière qui s'élève à 15,48% des revenus de la commune. On considère d'ordinaire, selon le Conseil communal, qu'au-dessus de 15%, cette charge «devient difficilement supportable».

Que ces indicateurs financiers demeurent «insuffisants malgré la forte augmentation du coefficient fiscal» ne fait cependant pas sombrer l'exécutif dans la déprime. Il se dit en effet «persuadé» que le développement de la commune «lui permettra de retrouver à moyenne échéance des comptes bénéficiaires».

Certes, relève-t-il, «l'augmentation réjouissante de la population» constatée «depuis quelques années» entraînera des coûts supplémentaires. Mais, «à terme», les revenus devraient augmenter eux aussi. Le Conseil communal espère également tirer avantage des réductions de charges de l'Etat, «à condition qu'elles ne soient pas un simple report de tâches sur les communes». Enfin, il pense qu'une fusion avec Peseux permettrait «de rationaliser les services communaux» et d'augmenter la capacité d'investissements. / JMP

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