La tornade médiatique de la fin des années 80 a faibli, jusqu’à devenir une petite brise n’agitant plus que de rares drapeaux. Les affiches ont disparu des murs, les émissions de télévision ont trouvé d’autres causes à soutenir, le sida ne fait plus la Une des journaux.
Les progrès de la recherche médicale, en même temps qu’ils sauvaient des vies, ont fini par banaliser le «monstre» en le ravalant progressivement au rang de maladie chronique. Aujourd’hui, c’est comme si le sida ne faisait plus peur.
Or, même si les traitements modernes permettent aux personnes infectées de mieux vivre leur séropositivité au quotidien, le VIH reste un fléau qu’il faut prévenir et combattre. «Le travail de prévention sur le terrain n’a jamais cessé, c’est l’intérêt médiatique qui a disparu», insistent Ann Evard et Claude Bonjour, du Groupe sida Neuchâtel (GSN).
Les deux femmes relèvent leurs «interventions régulières» dans les écoles du...