«J'ai rapidement parcouru le scénario et j'ai notamment dit oui pour le travail collectif et d'animation qui sous-tend la réalisation du film», raconte Jean Studer. «En cours de route, j'ai également apprécié la volonté de bien faire de l'équipe. Même si elle a conduit à refaire la séquence qui me concernait.»
Pour sa part, Darius Rochebin a lu «une version du scénario». Elle lui a «bien plu». Mais il a aussi reçu «de chaudes recommandations» d'accéder à la demande de l'équipe.
Même s'il jouait son propre rôle, Jean Studer s'est bien gardé d'influencer quoi que ce soit sur son intervention dans le film. «J'étais juste à leur service.»
Pour sa part, Darius Rochebin avoue avoir fait corriger «un ou deux détails, pour que le résultat soit le plus réaliste possible».
Les deux guest-stars apparaissent sur leur lieu de travail. Jean Studer a donc été filmé dans son bureau, puis à une fenêtre donnant sur la cour du château de Neuchâtel. «On l'a fait une première fois, et ça paraissait OK. Mais ils ont ensuite vu que la luminosité n'était pas bonne et il a fallu le refaire. Le principal défi, c'était de retrouver le même costume», rigole le conseiller d'Etat.
Plus de chance pour Darius Rochebin: «Ils sont venus une seule fois et ils ont tourné dans le studio où je présente le journal, avec l'assistance de notre équipe technique.»
Jean Studer admet volontiers que sa fonction de conseiller d'Etat comporte déjà une part de théâtre: «On joue un rôle, et il faut savoir se tenir. Là, on surjouait un peu dans le genre présidentiel, notamment quand j'apparais à la fenêtre.» Commentaire de Darius Rochebin, qui a vu le film, contrairement au ministre neuchâtelois: «Jean Studer est un très bon comédien.»
Le présentateur du «19:30» ajoute avoir fort apprécié la couleur donnée à sa propre intervention, qui consiste notamment à interviewer un spécialiste des fonds lacustres. «On ne m'a pas demandé de me parodier. Mais il y avait un petit ton décalé et pince-sans-rire qui m'a bien convenu.»
Avec «Choc au lac!», Jean Studer joue pour la première fois son rôle de politicien dans un film de fiction. Il pourrait le refaire, mais «le métier d'acteur est bien difficile». En revanche, Darius Rochebin avait déjà joué au présentateur de journal télévisé «dans un téléfilm très classique». / JMP
Dimanche, 11h, Neuchâtel, cinéma des Arcades. En présence, notamment, de Jean Studer