Programme, coulisses, interviews, coups de cœur de la rédaction, galeries photos, vidéos… Du 9 au 12 juin, toutes les infos sur l’édition 2022 de Festi’neuch.

«Rock’n'roll is dead», chantait Lenny Kravitz en 1995. Eh bien non, n’en déplaise à Monsieur Kravitz, près de trois décennies plus tard, le rock n’est toujours pas mort. La preuve avec Royal Blood, qui se produira ce vendredi 10 juin à 23h sur la grande scène de Festi’neuch, aux Jeunes-Rives.

Royal Blood, c’est l’association tout à fait réjouissante de deux Anglais, le chanteur et bassiste Mike Kerr et le batteur Ben Thatcher. Oui, vous avez bien lu, un duo basse-batterie, ce qui suffit à faire du combo une curiosité. A un journaliste qui lui demandait en 2014 quel était l’avantage d’une formation aussi minimaliste, Mike Kerr répondait: «Quand vous n’êtes que deux, c’est plus simple et ça va plus vite. Vous avez la liberté d’aller où vous voulez sans trop discuter. Vous pouvez juste jouer de la musique ensemble.»

Un secret bien gardé

La force de frappe spectaculaire de Royal Blood réside en grande partie dans le son de basse de Mike Kerr. Sur les forums spécialisés sur internet, les spéculations vont bon train pour tenter de répondre à une question que l’on pourrait résumer comme suit: «Mais comment diable fait-il pour sonner comme s’il jouait en même temps de la basse et de trois guitares?»

L’intéressé garde jalousement secrets les moyens techniques qui lui permettent d’arriver à ce résultat, expliquant simplement qu’il se branche sur un amplificateur de basse et des amplis de guitares simultanément, et qu’il passe par différentes pédales d’effet, dont il se garde bien de dévoiler la nature exacte. Et ça marche.

«Je voulais être Elvis»

Avant de faire les couvertures de «Bass Magazine» et autres publications musicales, Mike Kerr était pianiste. Il a commencé cet instrument à l’âge de 6 ans, mais cela ne lui plaisait pas particulièrement. Ce qui lui plaisait, déjà, c’était le rock’n’roll. «Il y avait chez mes parents un disque des succès d’Elvis Presley. Je me souviens que je mettais cela et que je devenais comme fou, je courais sur les chaises et sur le sofa en jetant mes habits, je voulais être Elvis», racontait-il dans une interview.

Le choc suivant, c’est Queen. Il tente alors d’apprendre «Bohemian Rhapsody» sur une guitare classique qui traîne dans la maison familiale. Bientôt, il rencontre Ben Thatcher, qui est déjà batteur de studio. «Il avait besoin d’un bassiste pour une session et il m’a demandé si je voulais jouer. J’ai emprunté la basse d’un ami et j’y suis allé.»

Riffs acérés et mélodies travaillées

Les deux hommes forment bientôt Royal Blood et donnent leur premier concert en 2013. L’année suivante, le groupe sort son premier album éponyme. On y découvre un rock fait de riffs acérés mais de mélodies vocales travaillées, quelque part entre les White Stripes et Muse. Jimmy Page, légendaire guitariste de Led Zeppelin, les voit en concert et ne cache pas son enthousiasme. Plus tard, Kerr devient ami avec Josh Homme, leader de Queens of the Stone Age, qui produira un morceau de l’album «Typhoons», sorti en 2021.

En mars 2022, Royal Blood sort «Honeybrains», un titre accrocheur et efficace qui démontre que le groupe est toujours une valeur plus que sûre de la scène rock actuelle.

Royal Blood, un grand nom du rock sur la scène de Festi’neuch

Jimmy Page, légendaire guitariste de Led Zeppelin, en pense beaucoup de bien. Ce vendredi 10 juin, le duo anglais Royal Blood se produira sur la grande scène de Festi’neuch.