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Ombres et lumières selon Buzzati

Combinant ombres chinoises et jeu d'acteurs, ainsi qu'effets de lumière et mouvements dans un décor sobre, le théâtre Rumeur a offert jeudi soir le meilleur de Dino Buzzati, sur le parvis de la collégiale de Neuchâtel. De quoi combler les organisateurs du festival d'été, eux qui ont scruté avec anxiété les humeurs du ciel dans les heures qui ont précédé ce spectacle. La météo s'est montrée à ce point clémente avec eux que la pluie s'est remis à tomber une demi-heure après le dernier salut des comédiens.

06 août 2006, 12:00

«Le chien qui a vu Dieu», de Dino Buzzati, introduit la dimension théâtrale de ce festival estival, fait par ailleurs d'expositions et de divers concerts. Les Neuchâtelois de Rumeur, à savoir Salvatore Orlando, Nicolas Brugger et Blaise Froidevaux, font chanter la trame de cette pièce, avec un minimum d'artifices. Quelques éléments de décor soulignent le jeu d'éclairages orchestré par Cédric Pipoz. Les répliques claquent, pour dépeindre une communauté villageoise que l'apparition d'un chien va perturber.

La pièce est bourrée d'humour. Mais c'est aussi une lecture un brin féroce des peurs et des consciences des gens. Le boulanger condamné par un testament à distribuer son pain aux pauvres, les trois grenouilles de bénitier, les exaspérations des uns et des autres face aux visites du chien muet, un ermite vivant dans sa chapelle abandonnée et qu'une nuit d'hiver fait mourir. Le chien, un bâtard nommé Galéone, va présider aux faits et gestes des villageois. Jusqu'au coup de théâtre final, montrant la futilité dont souffrent des sentiments trop exacerbés. / PHC

«Le chien qui a vu Dieu», de Dino Buzzati, par le théâtre Rumeur. Parvis de la collégiale de Neuchâtel, ce soir à 21 heures. Collecte à l?issue de la représentation

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