La Ville de Neuchâtel a mis au concours un poste de cheffe ou chef de projet numérique. Une démarche qui peut surprendre: avec le Service informatique de l’entité neuchâteloise (SIEN, un service cantonal qui a fusionné en 2019 avec le service informatique communal), la Ville ne dispose-t-elle pas déjà des ressources nécessaires?

Non, estime le Conseil communal. Il considère que l’administration de la capitale cantonale doit pouvoir s’appuyer sur une personne à part entière dans ce domaine. «En simplifiant, la Ville recourt au SIEN pour tout ce qui concerne les infrastructures, le traitement des informations et la sécurité informatique», commence par expliquer Didier Boillat, chef du dicastère chargé du développement technologique.

Plus de 60 projets

Le conseiller communal poursuit: «La personne que nous cherchons, elle, sera chargée de mener à bien des projets de numérisation qui concernent spécifiquement le fonctionnement de l’administration. Et qui sont en plus très nombreux, puisque nous en comptons 65 actuellement.»

Didier Boillat illustre ainsi le défi auquel Neuchâtel doit faire face: «Nous ne pouvons pas prétendre devenir une smart city sans en être une à l’interne.» Une smart city, c’est une ville qui utilise les technologies de l’information pour améliorer la qualité des services urbains.

Des documents font des allers et retours entre les services selon des modes de fonctionnement qui doivent être simplifiés.

Didier Boillat, conseiller communal

Faut-il en déduire que la Ville est en retard sur le plan numérique? «Pour moi qui viens du secteur privé, je considère que c’est effectivement le cas.»

Le conseiller communal donne l’exemple «de documents qui font des allers et retours entre les services selon des modes de fonctionnement qui peuvent, et même doivent être simplifiés grâce à des outils informatiques. Quelques modes de faire sont aberrants. Nous souhaitons par ailleurs procéder à l’uniformisation d’un certain nombre de processus.»

Des économies en vue

En résumé, le Conseil communal veut accélérer la transition numérique de l’administration communale. Et donc son efficience. «Nous souhaitons faciliter la tâche des 1400 collaboratrices et collaborateurs de la Ville, ce qui profitera aussi à la population.»

A l’heure où la Ville s’est lancée dans un programme d’économies, Didier Boillat est convaincu que les coûts induits par l’engagement d’une nouvelle personne «seront plus que remboursés, si je puis dire, comme en témoignent les économies que nous avons réalisées grâce à des mesures déjà prises dans le domaine informatique».

Mauro Moruzzi à la tête du Conseil communal de Neuchâtel

Le Vert’libéral prendra la présidence du Conseil communal de Neuchâtel dès samedi 1er juillet pour la dernière année de la législature 2023-2024. Il succédera à la Verte Nicole Baur.