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Les casseurs du centre-ville s'échauffent avec les beaux jours

Le nombre d'actes de vandalisme en ville de Neuchâtel a explosé depuis le début des vacances de Pâques et l'arrivée des beaux jours. Pour la première moitié d'avril, le montant des dégâts sur le domaine public s'élève à 50 000 francs! Explications. «La place de jeux des Charmettes a été saccagée durant le week-end de Pâques. Elle venait d'être inaugurée! Des inconnus ont brûlé une partie du revêtement synthétique et endommagé la barrière en treillis. Le montant des dégâts avoisine 2300 francs. C'est la première fois que des gens s'en prennent pareillement à une place de sport de quartier.»

17 avr. 2007, 12:00

Thierry Guillod, dessinateur-paysagiste de la Ville de Neuchâtel, est chargé depuis février de recenser tous les dégâts commis contre le domaine public, de les évaluer et de les dénoncer à la police.

Et depuis le début des vacances de Pâques, il n'a pas chômé. «Le nombre d'actes de vandalisme a clairement augmenté ces dix derniers jours. Les vacances y sont pour quelque chose, et l'arrivée du beau temps aussi.»

Les casseurs sont de sortie, et ils s'en donnent à c?ur joie. Durant la première moitié d'avril, les Travaux publics ont recensé 16 déprédations, soit des dégâts pour près de 50 000 francs! Un montant dix fois plus élevé que ce qu'ont coûté les dommages des mois de février et mars.

«Il y a évidemment une recrudescence des graffitis, mais aussi des actes sur l'éclairage public ou sur le mobilier urbain. Des grilles d'égout ont été retrouvées au fond d'un dépotoir, un marronnier a été brûlé, et j'en passe! Ce week-end, des inconnus ont même mis le feu au socle de la statue David de Pury, au centre-ville...»

Thierry Guillod reconnaît que, depuis que les Travaux publics ont pris la décision de dénoncer chaque déprédation à la police et d'en informer la population sur leur site internet www.2000neu.ch (notre édition du 2 mars), il emploie «la moitié de son temps de travail» à cette tâche.

«Je suis donc contraint de laisser de côté mon occupation habituelle, qui consiste au recensement du patrimoine arboricole de la commune.»

Que fait la police de la Ville pour endiguer ce réveil printanier des casseurs? «Nous connaissons les zones à problème, et nous y sommes attentifs», explique le premier lieutenant Gabriel Simonet.

«Soit on interpelle les auteurs d'actes sur le fait accompli, soit on recourt à l'aide de témoins. Mais il est vrai que la plupart du temps, les plaintes sont formulées contre inconnus. Difficile d'être au bon endroit au bon moment. D'autant plus que les auteurs ne crient pas quand ils agissent. Et que les témoins peinent à nous alerter.»

La solution, augmenter le personnel de police?

«Les effectifs sont ce qu'ils sont, nous n'avons pas les moyens de les renforcer», répond le conseiller communal Antoine Grandjean, directeur de la police.

«Mais les missions sont régulièrement adaptées en fonction des circonstances. Le nombre de patrouilles ne peut pas être accru, mais leur présence est intensifiée dans les endroits à risque, comme la place Pury.»

Antoine Grandjean relativise toutefois la situation: selon lui, cette évolution du nombre d'incivilités n'est pas propre à 2007. Elle est «observable chaque année, avec l'arrivée des beaux jours».

Il ajoute que les déprédations sont «l'un des problèmes» que traite la police, peut-être le plus visible. «Mais les officiers sont confrontés à d'autres événements. Parfois bien plus graves.» / VGI

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