Sous l'oeil du président de l'association Festisub (Festival de l'image sous-marine de Neuchâtel) et des membres de l'école et magasin neuchâtelois Océane plongée, les visiteurs se préparent à une aventure aquatique plutôt originale.
Après avoir revêtu une combinaison légère et s'être vu équipé de bonbonnes d'oxygène, d'un masque et de palmes, le candidat au baptême de plongée se laisse glisser gracieusement dans une eau avoisinant les 31 degrés. L'instructeur conclut brièvement d'un langage des signes sommaire avec son élève, puis indique le fond du bassin. C'est le moment de s'immerger totalement.
Le chahut du centre commercial et les parasites sonores quotidiens s'évanouissent aussitôt. Seul demeure le son cadencé de sa propre respiration. Perdu dans cette atmosphère rassurante et paisible, il semble aisé d'effectuer les cabrioles et autres exercices ludiques proposés par le moniteur. La difficulté survient lorsqu'il s'agit de rester immobile ou de s'agenouiller. Alors que l'on tente désespérément de se maintenir dans une position digne, agitant ses membres en tous sens, l'instructeur pointe son index en direction des hublots latéraux.
Une dizaine de passants contemplent l'expérience, l'air ébahi et déconcerté. «Cette sensation est amusante», décrira plus tard l'instructeur de plongée. Nous faisons signe à des observateurs habillés, au sec, alors que nous évoluons sous 2m50 d'eau». Après s'être promené dans le bassin en long et en large, tournoyant, s'installant à l'horizontale, s'amusant à chasser l'eau de son masque, il est temps de remonter à la surface. A l'instant où le vent caresse à nouveau les combinaisons, le silence meurt pour laisser place au bruit du fourmillement des consommateurs.
Alors que l'on se défait du matériel de plongée et que l'on quitte à regret cette construction aquatique, une seule envie se profile: recommencer. /LAP