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Il perd des plumes et son établissement

19 nov. 2010, 04:15

«Il ne suffit pas de faire de la bonne cuisine dans un établissement sympa pour faire des affaires!» C'est en ces termes que le président du Tribunal de police de Neuchâtel, Pierre Aubert, a résumé une affaire qu'il avait à juger hier.

Face à lui se trouvait l'ex-tenancier d'un café-restaurant de la ville ayant fait faillite. L'homme était prévenu de diverses infractions sur les assurances pour avoir retenu les cotisations sociales de l'une de ses anciennes employées sans les avoir versées aux assurances idoines. «Je déléguais la comptabilité à une fiduciaire sans la superviser et je ne lui envoyais pas toujours toutes les pièces nécessaires.»

L'ex-tenancier a du reste reconnu que les trois faillites dont son restaurant a fait l'objet avant qu'il ne se résolve à le quitter étaient en grande partie dues à une mauvaise gestion. «Je ne me suis pas toujours rendu compte des responsabilités que j'avais.»

Déjà condamné à deux reprises pour des faits similaires, l'ex-exploitant n'a pas encore réussi à s'acquitter de la bonne dizaine de milliers de francs d'amende qui lui a été infligée. Aussi, pour «ne pas amplifier le désastre» et pour éviter que cet homme «pas malhonnête» ne doive effectuer des jours de prison, le juge l'a-t-il condamné à des travaux d'intérêt général. Ayant estimé qu'il était responsable de son désordre, mais ne s'était pas enrichi illégalement, le président du tribunal a fixé la peine à 100 jours de travaux au lieu des 240 que le prévenu aurait dû effectuer en regard de la peine requise par le Ministère public. /flv

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