Des ateliers en marketing, communication et développement personnel, d’une part. Et une douzaine de stands d’exposition-vente tenus par de jeunes commerçantes, d’autre part. L’association F.ame a placé la barre haut pour réaliser son premier Salon des femmes entrepreneures, samedi 4 juin au Neuchâtel City Hôtel.

Ouverte à tous mais exclusivement réalisée par des femmes, cette manifestation n’a certes pas attiré la grande foule pour sa première édition. Mais elle marque la volonté de femmes neuchâteloises et du Jura bernois de compter dans le monde entrepreneurial.

Femmes confirmées

Pour ce faire, le salon a compté sur la présence d’expertes en la matière, à l’instar de la Française Hapsatou Sy.

Elle a donné une conférence sur la manière d’entreprendre au sein d’une structure participative tout en présentant la gamme de produits de beauté qu’elle commercialise avec un certain succès dans l’Hexagone.

Auparavant, quatre expertes ont donné des master class pour vendre ses produits via Instagram, rendre sa communication plus inclusive, lever les freins limitant l’ambition ou encore allier corps et esprit.

Trio entreprenant

«Notre association vise à former un réseau de femmes soudées et alliées dans la réussite. Nous sommes là pour les aider à démarrer ou faire décoller un business en ligne sans plus attendre», note Mélanie Mutombo.

La Neuchâteloise aux origines congolaises a lancé l’association F.ame avec sa sœur Jane Nzeza et Ornella Alomba, en 2021, «pour permettre aux femmes d’aller jusqu’au bout de ce qu’elles entreprennent». Et elles ont un leitmotiv pour cela. L’acronyme de F.ame signifiant tout simplement: «Fabuleuses, Ambitieuses, Motivées, Entreprendre».

La douzaine d’exposantes en était pratiquement toutes au début du début. A savoir qu’elles tentent de lancer leur petite entreprise commerciale en ligne, tout en gardant un emploi.

«Convaincue par cette cause»

Déborah (24 ans) et Milena (26 ans), de Cornaux, tentent ainsi leur chance en relookant «des bouteilles recyclées ou que nous trouvons dans les brocantes pour en faire des vases ou objets de décorations peints avec différentes textures».

Pour l’instant, ce n’est qu’un passe-temps. «Mais nous espérons passer au cap supérieur. Ce n’est pas encore à l’ordre du jour, mais cela ne nous fait pas peur», assurent-elles.

«Avec notre e-shop, nous ne participons qu’à des événements et vendons nos produits cosmétiques sur internet», résume Ariadna Clerc. «Les femmes sont très réseau», complète cette jeune maman d’Evilard.

«C’est une belle initiative», soutient Maritou Ouattara. A la tête de Mici (Made in Côte d'Ivoire), la Genevoise a lancé sa marque de vêtements avec des tissus confectionnés et cousus à Abidjan. «Je suis convaincue par la cause défendue par F.ame, car il est difficile de se lancer comme entrepreneure», conclut-elle.

L’entrepreneuriat féminin a tenu salon à Neuchâtel

La jeune association F.ame a invité des expertes à Neuchâtel pour animer la première édition du Salon des femmes entrepreneures.