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Voitures du passé, rails de l'avenir

Les futurs constructeurs de voies ferrées donnent un sérieux coup de pouce à un futur musée du tram Une fois qu'ils seront devenus chefs d'équipe, les neuf apprentis romands qui sont en train de poser une deuxième voie ferrée pour le futur musée du tram d'Areuse pourront revenir contempler leur oeuvre. Cela, bien sûr, si l'Association neuchâteloise des amis du tramway de Neuchâtel (Anat) réalise son grand projet. Juste à côté de l'autoroute, le terrain est déjà prêt à abriter les six vieilles voitures appartenant à l'association, dans un futur dépôt-musée.

27 sept. 2006, 12:00

Les jeunes engagés depuis lundi sur le chantier suivent leur deuxième année d'apprentissage de constructeurs de voies de communication. Avec la perspective de se spécialiser, soit dans les routes, soit dans les chemins de fer. «S'exercer à monter et démonter pour beurre des voies dans le cadre de ses cours n'est pas gratifiant», a expliqué hier matin Georges Chabloz, le sous-directeur du Centre professionnel des métiers du bois et du bâtiment à Colombier (CPMB). Dès lors, l'Anat offre aux apprentis l'occasion d'un travail pratique, surtout destiné à laisser une trace dans le paysage.

Les neuf apprentis engagés à Areuse ont commencé par transporter à bras les lourdes traverses et les rails nécessaires à la construction de la deuxième voie de desserte ferroviaire du futur musée. Hier matin, l'heure était aux relevés pour construire un ballast exactement au même niveau que le premier aménagé l'an dernier. Un travail de haute précision faisant appel à un coup d'oeil acéré. «Ce sont de bons gars, sympa et motivés», a lâché hier matin Jürg Schetty, le responsable du projet de musée du tram au sein de l'Anat, «Nous nous sentons très utiles ici», ont répondu les apprentis.

«Faire un travail productif, c'est bien, a relevé encore Georges Chabloz. Nous sommes cependant limités par le fait que ce sont les associations professionnelles qui envoient les jeunes en formation chez nous. Par conséquent, nous ne pouvons engager nos apprentis que dans des chantiers d'utilité publique, pour des fondations ou des associations. Il n'est pas question de faire concurrence aux entreprises de construction.»

Trois voies en tout

L'Anat a sollicité le CPMB pour réaliser toute une série de travaux préparatoires à la construction de son futur musée. Il s'agira, cet automne encore, de poser deux voies ferrées supplémentaires, reliées au réseau des TN qui longe le viaduc de l'autoroute. «J'ai dû me démener pour trouver le matériel nécessaire, en faisant jouer mes relations, a expliqué Jürg Schetty. Par exemple, l'aiguillage que les apprentis poseront cette semaine vient de Coire.»

Ces travaux, qui s'inscrivent dans le cadre de la fin du chantier de l'autoroute, ne touchent pas encore au terrain prévu pour le futur musée. Pour démarrer la construction du dépôt, il faudra en effet séduire l'Office fédéral des transports... / PHC

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