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Un joyau pour l'horlogerie

Dress Your Body a lancé hier le chantier de son centre de compétences. Après une âpre bataille politique, cent cinquante postes de travail seront créés d'ici un an, dans un marché très spécialisé Il y a eu un avant, et il y aura un après. La pose de la première pierre du centre de compétences de Dress Your Body (DYB) a tourné hier une page de l'histoire industrielle de Corcelles-Cormondrèche et d'Auvernier. Un proche passé de cinq ans de péripéties politiques et administratives débouche ainsi sur un avenir axé sur la création d'emplois dans un marché horloger fait de savoir-faire, de pierres précieuses et de montres.

22 oct. 2006, 12:00

Hier, les autorités communales et cantonales ont pu récolter les premiers fruits de leur abnégation et de leur force de conviction. Le groupe Swatch, quant à lui, pourra emménager dans sa nouvelle filiale dans un an.

Avant, il y avait un projet un peu fou, lancé par la directrice de DYB, Arlette-Elsa Emch, lors d'une rencontre avec le Conseil d'Etat à Bevaix. C'était il y a cinq ans. «Je pensais pouvoir faire renaître le site industriel de Meseltron, à Cormondrèche, beaucoup plus rapidement», a avoué hier la directrice.

Guerre et paix

A l'époque, Nicolas G. Hayek, président du conseil d'administration du groupe Swatch, avait déjà senti que cela n'irait pas de soi. Le conseiller d'Etat Bernard Soguel, chef du Département cantonal de l'économie, avait aussi estimé que le projet DYB «allait réveiller la guerre des vignes des années 1970». La suite des opérations n'allait pas le détromper.

L'après-feuilleton DYB fait entrer Auvernier dans une phase d'observation. «Nous avons fait dézoner le terrain au sud de l'ancienne usine Meseltron pour que DYB passe à terme de 150 à 300 postes de travail, a rappelé hier Pierre de Montmollin, le président du Conseil communal perchette. DYB n'a plus que neuf ans pour procéder à son agrandissement au sud de ses locaux actuellement en construction. Faute de quoi, nous retrouverons nos vignes».

Arlette-Elsa Emch l'a rassuré. «Nous n'avons pas créé 150 emplois et investi 12 millions sur ce site sans penser à nous agrandir, a-t-elle répliqué hier. Nicolas G. Hayek l'a exigé depuis le début.»

Du côté de Corcelles-Cormondrèche, les autorités ont rappelé hier leur appui au projet. Le président de commune Claude Gygax n'a pas caché qu'il a fallu batailler pour cela. Tout comme le canton d'ailleurs, souvent chahuté par des opposants tenaces. «Nous avons eu un vrai débat démocratique autour de ce projet, et je m'en réjouis», a affirmé Bernard Soguel.

La venue de DYB à Corcelles-Cormondrèche dans un premier temps et à Auvernier est-elle importante pour la région? Personne n'en doute. «Corcelles-Cormondrèche n'a finalement pas fait grand-chose, à part suivre la procédure administrative et prendre les mesures nécessaires à la sécurité du voisinage, a rappelé le président de l'exécutif Claude Gygax. Par son rayonnement international, DYB va beaucoup nous apporter.» / PHC

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