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Neuchâtel: accusé de viol, a-t-il profité de la faiblesse de ses victimes?

Ce mardi, un homme comparaissait devant le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. Accusé de viols, il aurait utilisé le handicap mental de ses victimes.

02 avr. 2019, 19:37
Un homme a été accusé de plusieurs viols au Tribunal du Littoral et du Val-de-Travers.

Viols et contraintes sexuelles: un prévenu faisait face à deux plaignantes ce mardi au Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers, à Neuchâtel.

Il aurait notamment obligé une des victimes à avoir des rapports sexuels avec lui et d’autres personnes. Il lui aurait fait pipi dans la bouche et l’aurait forcée à avaler son sperme. L’acte d’accusation retient également une pénétration vaginale et anale de la deuxième victime.

L’accusé avait-il conscience du handicap mental de ses victimes et en a-t-il profité? D’après lui, les relations avec ces deux femmes ont été «normales» et «consenties».

Rencontres au bar

Toutes deux ont connu le prévenu dans les bars où il travaillait. L’une d’elles l’a invité à boire un verre chez elle: «Je pensais que nous allions devenir amis. Mais quand j’ai ouvert la porte, il m’a sauté dessus. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir.» 

Elle a entretenu une liaison de plusieurs mois avec lui et n’a parlé à personne de ces relations sexuelles «parce qu’il m’avait donné l’interdiction de le faire.» Elle finira par se confier à des personnes actives dans le milieu de la santé.

L’autre plaignante a préféré que le prévenu sorte de la salle lorsqu’elle a dû s’exprimer. Elle a peiné à se souvenir des faits «en raison de son âge mental, équivalent à celui d’un enfant de sept ans», a expliqué son avocate. «En l’invitant à boire un café chez lui, il l’a attirée dans un piège dont elle ne pouvait pas se rendre compte.»

Vengeance?

Le prévenu s’est défendu en assurant ne rien avoir à se reprocher et «ne jamais avoir changé une virgule» à ses déclarations, ce que la procureure et les avocates des plaignantes se sont appliqué à contredire.

Elles l’ont notamment questionné sur le fait qu’il avait déclaré avoir cerné les problèmes psychiques d’une de ses victimes: «J’ai dit ça? Je ne m’en souviens pas». Un déni dont il a fait preuve à plusieurs reprises lors de l’audience.

Le Ministère public a requis une peine privative de liberté de six ans pour cet homme «qui utilise la domination et l’humiliation». Ce que l’avocat de la défense a rejeté, invoquant «la vengeance» de la victime avec qui il a eu une liaison: «L’affaire a démarré à la suite de leur rupture. Mon client ne voulait pas quitter sa femme». 

Le mandataire a assuré que la victime «avait la capacité mentale de comprendre la situation et de s’opposer à ce qu’elle ne voulait pas.» Pour lui, «le doute doit profiter à l’accusé». Le jugement sera rendu ce jeudi. 

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