C'est entre Vaumarcus et Auvernier que les hivernants étaient les plus nombreux. Cette situation s'explique notamment par le fait que les basses eaux de la rive sud, en partie gelées, n'ont attiré que très peu d'oiseaux. Les grands froids de décembre et janvier ont peut-être joué «un léger rôle» dans la faible densité constatée globalement cet hiver sur le lac, analyse Michel Antoniazza, du GEC. Les 46.000 palmipèdes et échassiers dénombrés représentent l'un des plus bas effectifs hivernaux depuis 1990, et une baisse de 10.000 spécimens depuis le comptage de la mi-novembre. L'arrivée de nombreux fuligules morillons et foulques n'a pas compensé l'exode massif des nettes rousses (photo Marchon) et fuligules milouins.
Cette diminution confirme la tendance à la baisse enregistrée depuis cinq ans, après le pic des années 1990. Mais l'effectif global des lacs suisses est stable. D'ailleurs, selon Michel Antoniazza, le lac Léman connaît une affluence record cet hiver, peut-être parce que les ressources alimentaires y sont meilleures que sur le lac de Neuchâtel. Le lac de Morat, avec 8400 oiseaux, est proche de ses maxima. /axb