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L’une des victimes du feu qui a ravagé deux immeubles d’Auvernier est jugée pour incendie par négligence

L’incendie de deux immeubles dans le vieux village d’Auvernier en mars 2017 connaît des suites judiciaires. La locataire de l’appartement où le feu a pris comparaissait mardi devant la justice.

06 nov. 2018, 18:28
Les deux immeubles contigus de la Grand-Rue ont dû être reconstruits. Le chantier n'est pas terminé.

Auvernier, le 27.03.2017
Photo : Lucas Vuitel

La locataire de l’appartement qui a pris feu, fin mars 2017 dans la Grand-Rue d’Auvernier, comparaissait mardi devant le Tribunal de police de Neuchâtel, accusée d’incendie par négligence.

La justice lui reproche d’avoir «mal éteint des bougies qui se trouvaient sur une commode de son salon lorsqu’elle est allée se coucher», provoquant ainsi l’incendie qui a ravagé deux immeubles.

La plaignante encourt une peine de 180 jours-amende avec sursis. Les dommages immobiliers s’élèvent à 2,2 millions de francs, plus 250’000 francs pour le mobilier. A quoi il faut ajouter plusieurs centaines de milliers de francs pour les autres dommages.

Lors de l’audience de mardi, celle dont nous avions recueilli le témoignage de victime deux jours après le drame endossait le costume d’accusée.

A lire aussi : Le témoignage d’une rescapée de l’incendie d’Auvernier

Les plaignants, représentés par deux avocats, étaient presque tous présents. Eux aussi ont tout perdu dans ce sinistre et attendent depuis deux ans de pouvoir réintégrer leurs logements. Seul un couple âgé pourra le faire le mois prochain. Les autres patienteront jusqu’au printemps 2019. 

La prévenue est «convaincue de ne pas avoir oublié» d’éteindre les bougies. La juge relève que ses déclarations ont «évolué». La prévenue dit avoir douté d’elle-même alors qu’elle était sous le choc. Elle a admis, face à l’insistance policière, une «négligence», si on peut qualifier ainsi le fait de «ne pas être restée plusieurs minutes à côté des bougies après les avoir éteintes».

Les auditions ont porté sur la soirée qui a précédé l’incendie et sur la personnalité de la prévenue. Il en ressort qu’elle n’avait consommé que modérément de l’alcool et qu’elle n’apparaît pas comme une personne négligente.

Les plaidoiries et le jugement ont été renvoyés à une date ultérieure.

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