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Les tenanciers de la laiterie partent à la retraite, mais le commerce rouvrira après complète rénovation

Le couple Greber qui, contre vents et marées, tient la barre de la Laiterie d'Auvernier, un commerce de proximité à l'ancienne, part à la retraite. Par bonheur, il peut passer le témoin à un repreneur.

21 sept. 2018, 15:57
Dominique et Bernard Greber partent à la retraite après avoir tenu durant 20 ans la Laiterie d'Auvernier.

Pénétrer dans la Laiterie d’Auvernier - Alimentation générale, c’est faire un saut temporel. Un peu comme si «Les Visiteurs» avaient choisi de visiter le passé, plutôt que d’être projeté dans l’avenir.

Au sol, les petites catelles carrées doivent avoir été posées dans les années 1940 du siècle dernier. Les rayonnages, en bois, regorgeaient jusqu’à la semaine dernière de tout ce qu’un ménage peut réclamer à la dernière minute: détergent, vin blanc à boire, vin blanc à cuire, apéros, boîtes de thon, de sardines, boîtes de tout, pain, tomates, salade, fruits de saison, épices, pommes de terre. A droite, l’autel, pardon, le frigo, raison d’être de l’enseigne, contient tout ce que vache peut offrir, lait, fromages, yoghourts.

Douze tonnes de fondue par an

Ce décor unique au parfum de milieu de 20e siècle va disparaître. Les Greber raccrochent pour prendre une retraite bien méritée.

Les clients connaissent surtout Madame. Car c’est Dominique qui tient la boutique, tandis que Bernard s’active dans l’arrière-boutique où il fabrique sa célèbre «Fondue de l’artisan». Ce produit est distribué un peu partout en Suisse romande et alémanique et jusqu’au Tessin.

«Nous en vendons entre 12 et 14 tonnes par an», évalue Bernard, qui confie que cette fameuse fondue représente 60% du revenu. «Sans cela, le magasin ne serait pas viable.»

Vingt ans au service des habitants

Les Greber ont repris le commerce – et la recette de la fondue –, il y aura 20 ans et un mois jour pour jour mercredi prochain, lorsqu’ils fermeront pour la dernière fois la porte vitrée de la boutique.

Le couple est soulagé d’avoir trouvé un successeur. Et pas n’importe qui. Il s’agit de Maurine de Montmollin. «Elle est née ici, c’est l’épouse de Benoît, du Domaine de Montmollin.»

Pour que la laiterie perdure, il a fallu aussi convaincre le propriétaire de rénover les locaux de fond en comble. Son accord a soulagé les Greber, satisfaits que leur départ ne rime pas avec la fin d’un commerce de proximité qui rend bien des services aux habitants.

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