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La Pottermania pousse les jeunes à se lever tôt!

La Harry-Pottermania a déferlé sur le monde samedi, sans épargner Neuchâtel. Un petit groupe de fans de l'apprenti-sorcier était posté à 6h30 devant chez Payot pour la sortie de l'ultime tome de la saga, vendu exceptionnellement dès 7h dans la librairie. Certains se sont rués sur les derniers mots du roman. Reportage. «Dès que j'aurai acheté le livre, je vais me poser sur un banc et le dévorer le plus vite possible. Je ne sais pas encore si je commence par le début, ou si je file directement à la dernière page pour connaître le dénouement de l'histoire!» Il est 6h45 devant l'entrée de la librairie Payot, à Neuchâtel. Christine Guinchard attend nerveusement que les portes du magasin s'ouvrent. Cette étudiante de 21 ans, amoureuse des grasses matinées du week-end, s'est levée exceptionnellement aux aurores pour la sortie mondiale du dernier roman des aventures d'Harry Potter. «J'ai lu toute la série en version originale. ça m'embête de devoir patienter pour la traduction française! L'avantage, c'est que maintenant je lis couramment l'anglais», explique cette habitante d'Auvernier.

23 juil. 2007, 12:00

6h52: les portes de la librairie, qui propose un horaire spécial pour l'occasion, s'ouvrent, et une quinzaine de victimes de la Pottermania s'engouffrent dans la boutique. «Il faut être fou de venir si tôt pour un bouquin», commente un passant qui observe la scène.

Les lecteurs assidus se ruent sur l'étalage, s'emparent d'un exemplaire de «Harry Potter and the Deathly Hallows», passent à la caisse puis repartent, tout aussi pressés. «C'est formidable, j'ai été la première!», se réjouit Stana Mucaria, qui patientait devant la librairie depuis 6h30? pour offrir le roman à son fils de 16 ans. «A chaque sortie, je viens dès l'ouverture. Mon garçon aime quand il trouve le roman devant la porte de sa chambre.»

Christine ressort de la librairie le livre déjà ouvert. «ça commence avec Snape! On saura enfin s'il est gentil ou méchant.» Delphine Clémence, 16 ans, s'empresse de regarder le dernier mot du roman. «C'est pas celui que je pensais», souffle-t-elle. «C'est la première fois que je lirai Harry Potter en anglais, sans attendre la traduction française. Comme c'est le dernier tome, ça va faire la une des médias. Et je n'ai pas envie d'apprendre la fin des aventures par la presse.»

A l'intérieur du magasin, le gérant Jean-Pierre Oberli explique qu'il a reçu de nombreuses consignes de l'éditeur pour les 500 exemplaires qu'il a commandés. «Nous les avons exposés hier soir (réd: vendredi) dans le magasin, mais nous avons dû les recouvrir d'un drap durant la nuit. Il a encore fallu signer un engagement qui interdisait la vente du livre avant samedi. Et je peux vous dire qu'on avait intérêt à le respecter!»

En effet, rumeurs sur le sort des personnages de Joanne Kathleen Rowling, ventes illicites et piratages informatiques ont alimenté la chronique depuis mercredi.

Mais Jimmy Theriauld, lui-aussi Potterphile, n'a pas accordé de crédit à ces rumeurs. «J'ai résisté aux articles parus un peu partout!»

Dans la boutique, le va-et-vient est incessant. De mémoire de libraire, Jean-Pierre Oberli n'a jamais vu un tel engouement pour un roman. Dans le métier depuis 40 ans, il reconnaît que «c'est bien pour le tiroir-caisse», mais surtout pour l'incitation à la lecture. «Les éditions pour la jeunesse n'ont jamais été aussi prospères que depuis la création du personnage d'Harry Potter. En Suisse, enfants et adolescents lisent plus qu'avant.» Comme après un coup de baguette magique. De quoi transformer en crapauds ceux qui prétendent que les jeunes passent leurs journées devant un écran d'ordinateur. /VGI

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