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L'Areuse mise en boîte

Muni de son appareil, le photographe professionnel Matthieu Oppliger a croqué la rivière neuchâteloise. Ce passionné de l'image livre des prises de vue noir et blanc qui révèlent la force du cours d'eau Un trépied, un appareil photo, une lumière automnale... voici l'Areuse capturée. Ou plutôt, voici l'Areuse telle que Matthieu Oppliger l'a perçue et saisie avec son appareil photo. Des clichés noir et blanc qui seront exposés, à partir de samedi, à la galerie de La Golée, à Auvernier (lire encadré).

16 nov. 2006, 12:00

Domicilié à Chez-le-Bart, le photographe professionnel de 37 ans a profité d'une période de vacances d'un mois, en septembre, pour réaliser une série de prises de vue du cours d'eau, qui lui tient à coeur.

Egalement cameraman professionnel pour la Télévison suisse romande (TSR), Matthieu Oppliger a rapidement développé un intérêt marqué pour le monde de l'image. Un premier appareil photo vers 15-16 ans: «Le premier vraiment performant. Avant je bidouillais avec celui de mon père.»

Envie de concret

Ensuite c'est le gymnase, l'Ecole polytechnique à Lausanne, et puis... le grand retour. «J'en avais assez des bancs d'école, je voulais du concret.» Du concret? «Oui, j'avais envie de travailler, mais en même temps de garder du temps pour la photo.»

Un choix payant. Il trouve rapidement une place chez un photographe professionnel de Neuchâtel. «La formation a duré quatre ans. Ensuite j'ai travaillé quelque temps pour mon maître d'apprentissage avant de me mettre à mon compte.»

En 1999, l'artisan change de cap. «J'ai vu que la TSR proposait des stages de formation de cameraman. Je me suis lancé.»

Nouvelle aventure, mais toujours profondément liée à l'image. «J'aime le visuel, travailler sur ce qu'il peut transmettre. Que cela soit en photo ou avec ma caméra, le cadrage, la lumière sont autant d'éléments essentiels pour saisir la réalité.»

Du bateau «Idée suisse» d'Expo.02 aux Jeux olympiques d'hiver de Turin, Matthieu Oppliger balade en permanence son oeil averti au service de la télévision et du public. «Ce travail me donne l'occasion de faire des rencontres, de découvrir des événements auxquels je n'aurais pas pensé assister autrement.»

«La photo me permet de me retrouver seul, de m'accorder une respiration dans mon quotidien»

Le cameraman se réserve aussi des moments pour son autre passion: la photographie. «Dans mon métier, je fonctionne en permanence pour les autres, pour une équipe, pour le public. La photo, elle, me permet de me retrouver seul, de m'accorder une respiration dans mon quotidien.»

Au-delà de la prise de vue, c'est son outil, l'appareil photo, qui motive Matthieu Oppliger. «J'aime le côté horloger de la photographie. La minutie, la tradition qui s'en dégage. Un obturateur mécanique est, en quelque sorte, une pièce d'horlogerie. Mais ce n'est pas la complexité qui m'attire. Il suffit d'une boîte de conserve trouée et d'une surface photosensible pour obtenir un cliché. Et d'ajouter. J'adore aussi le travail de labo, les phénomènes chimiques, les divers mélanges. Tout cela m'a toujours beaucoup intéressé.»

Caméra à l'épaule ou appareil photo dans les mains, gageons que Matthieu Oppliger nous réserve encore quelques belles surprises. / YHU

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