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A 100 ans, Ceramaret veut tripler de volume

25 août 2007, 12:00

Cent ans! Et pourtant, Ceramaret reste une entreprise discrète, bien que performante. La faute, oserait-on écrire, à des produits qui ne sont pas clairement identifiables. Ni chocolat, ni montres. Encore que. La société est spécialisée dans la fabrication de petites pièces - et même de très très petites pièces - de précision en matériaux ultradurs. Des céramiques dites techniques, des rubis et saphirs synthétiques. Des pièces compliquées, utilisées pour l'instrumentation médicale, les appareils d'analyse, l'informatique et l'horlogerie, naturellement. Des pièces réalisées sur commande uniquement.

Ceramaret a traversé le siècle sans rencontrer de conflits sociaux, n'a pas été au centre de sombres tractations financières. Elle a crû régulièrement, mesurant son expansion avec intelligence. Une entreprise sans conflits, mais pas sans histoire.

Une histoire qui débute en 1907 au Locle, lorsque Fritz Maret se met à fabriquer de petites pièces pour l'horlogerie, ellipses et levées. «Lorsque son fils René reprend l'entreprise en 1941, beaucoup lui prédisent une rapide faillite», observe l'écrivain Jean-Bernard Vuillème, qui a rédigé un ouvrage sur la tonique centenaire. René Maret propulsera pourtant «l'atelier artisanal de son père au rang d'entreprise industrielle». Il sera également à l'origine du fameux «polissage Maret». Un polissage toujours loué par les horlogers pour la qualité des surfaces ainsi traitées. A l'instar du Coca-Cola, la formule est conservée à l'abri des regards indiscrets. En 1952, René Maret déplace l'entreprise à Bôle. Débute alors une «success story», portée par la conjoncture favorable des Trente Glorieuses et par l'horlogerie. L'époque est moins faste lorsque son fils Jean-Jacques reprend l'entreprise en 1973. La crise horlogère perdurera jusqu'au milieu des années 1980. C'est durant cette période que Jean-Jacques Maret commence à se diversifier dans la céramique. Un développement qui prendra tant de sens que la société sera rebaptisée Ceramaret en 2005.

Entre-temps, en 1986, l'entreprise familiale est cédée au Zurichois Anton Schrafl, qui placera rapidement son secrétaire privé, Martin Knechtli, à la direction. Avant que ce dernier ne rachète avec son épouse la société en 1991. «C'était prévu que je reste deux-trois ans pour former une équipe et ça fait dix-huit ans que je suis là», s'amuse Martin Knechtli. Le colonel EMG, qui ne reboutonne le col de sa chemise que pour les besoins de la photo, a su assurer le bon développement de l'entreprise, notamment par un autofinancement élevé. Ceramaret occupe aujourd'hui plus de 130 personnes et s'attend à réaliser un chiffre d'affaires de 25 millions de francs cette année. Prochaine étape: l'acquisition de terrains qui permettront de tripler la surface de l'entreprise. Le deuxième siècle ne fait que débuter. / djy

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