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Même 1%, ça ne passe pas

Les associations du personnel de la Ville avaient accepté une baisse temporaire de 2% des salaires en 2006. Mais les chiffres noirs du budget 2007 les poussent à refuser toute ponction de ce genre pour l'an prochain Cette fois, ça ne passe pas. Les associations du personnel de la Ville de Neuchâtel refusent la contribution de 1% que le Conseil communal propose de prélever sur leurs salaires l'an prochain, ou s'y résignent de mauvaise grâce. Deux d'entre elles ont écrit aux membres du Conseil général ou aux présidents de groupes - ou vont le faire - pour qu'ils refusent cette contribution. Elle sera débattue lundi dans le cadre de l'examen du budget de la Ville pour 2007.

28 nov. 2006, 12:00

Il y a une année, pourtant, les mêmes associations du personnel avaient accepté, pour 2006, une contribution de 2% sur les salaires. Mais il est vrai que l'exécutif avait alors souffert mille morts pour arriver à un budget acceptable, donc équilibré. Or, les comptes 2006 s'annoncent finalement assez bons pour permettre le remboursement de cette contribution. Et le budget 2007 affiche un excédent de revenus de 3,23 millions de francs pour 324,64 millions de charges.

Une lettre «assez directe»

Président de la section Neuchâtel-Ville du Syndicat des services publics (SSP-NeV), Hans-Peter Renk considère que la Ville n'a simplement pas à ponctionner les salaires quand elle affiche un bénéfice à son budget. «Le Conseil communal a cru s'en sortir en ramenant la contribution de 2%, qui était son intention initiale, à 1 pour cent. Mais, à nos yeux, c'est une question de principe: si l'on commence à opérer ce genre de retenue dans la situation actuelle, cela signifie que le Conseil communal change de politique. La ponction n'est plus conjoncturelle comme au début des années 1990 ou cette année. Elle devient structurelle.»

Un changement d'autant moins acceptable, aux yeux de Marc Flückiger président de la Société des fonctionnaires de la Ville, qu'il s'ajouterait à des mesures telles que le délai de carence de six mois appliqué avant de repourvoir un poste devenu vacant ou le relèvement des cotisations au titre de l'assainissement de la caisse de pensions.

L'Association des cadres administratifs n'est pas en reste. «Nous ne sommes satisfaits de cette décision ni sur la forme, ni sur le fond», indique son président, l'ingénieur communal Antoine Benacloche. Et de relever que «c'est aussi grâce au travail du personnel» que la Ville se tient dans les chiffres noirs.

Antoine Benacloche a écrit une lettre «assez directe» à l'exécutif. «Et nous assisterons à la séance du Conseil général du 4 décembre, pour entendre les explications du Conseil communal.»

Enfin, les associations de sapeurs-pompiers et de fonctionnaires de police ont dit prendre acte, mais «à contrecoeur» d'une décision dont ils soulignent qu'elle n'est pas le fruit d'une négociation. / JMP

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