L'église de Lignières se transformera demain et samedi en théâtre pour accueillir «La boîte à sardines», de Georges Jaccard.
La Boîte à sardines n'est pas un bistrot ordinaire avec son rouge ordinaire. Vous ouvrez la porte et immédiatement vous êtes avalé par l'ambiance chaude du lieu. Là se rencontrent des êtres particuliers, mais pas aussi perdus que l'on pourrait l'imaginer.
Dans ce petit bar de quartier avec ses habitués qui refont le monde à leur manière, on croise une voyante, une prostituée, un artiste et d'autres clients préférant se taire plutôt que de faire des phrases avec des mots qui écorchent la vie.
Entre deux quintes de toux et deux mégots de cigarettes qui se consument, le P'tit Jules voit le premier un étranger foulant l'espace feutré du bistrot. Son histoire dramatique émeut l'Albert, l'Antoine et toutes les personnes du bar. «Qui c'est ç'ui là?», demande l'artiste qui d'habitude ne dit rien. C'est un homme venu d'un village de pêcheurs, qui a fui les mers pour s'échouer à la Boîte à sardines.
Le spectacle est à déguster à petites doses, comme la goutte spéciale du maître des lieux, les 11 et 12 décembre 2009 à 20h à l'église de Lignières transformée pour l'occasion en lieu de vie, dans un décor haut en couleur.
Une quinzaine de comédiens amateurs interprètent un texte imaginé et mis en scène par Georges Jaccard.
Un accordéon (Estelle Binggeli), un violon (Lydiane Vikol), un piano (Olivier Jann) et des ombres chinoises donnent un ton chaleureux à la pièce. /cgr