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L?esthétique patientera

Les fournisseurs de boissons ne se sont pas engagés à livrer des parasols moins tape-à-l??il dès 2007. Mais les pourparlers lancés par les cafetiers pour des ombrelles aux teintes plus claires vont se poursuivre Les parasols publicitaires aux couleurs tape-à-l'oeil ont encore quelques beaux jours devant eux. L'embellie qui se profilait sur les terrasses pour 2007 vient de subir un coup de froid: l'accord informel que GastoNeuchâtel prévoyait de conclure avec des grands fournisseurs de boissons fin avril n'a pas été signé (notre édition du 15 avril). Déçu, le président de la société des cafetiers-restaurateurs Michel Vuillemin garde néanmoins espoir. «L'opération est lancée et les esprits sont désormais préparés. Je doute fort que l'on puisse continuer comme ça...»

15 mai 2006, 12:00
Le blanc masque la pub

Il y a plusieurs semaines, GastroNeuchâtel avait entamé des pourparlers avec cinq poids lourds de la boisson, grands pourvoyeurs de parasols publicitaires. La démarche visait à les inciter à proposer, dès l'an prochain, une gamme d'ombrelles aux teintes claires (blanc écru) où la pub se ferait discrète, en se rangeant par exemple sur la face intérieure. Mais à l'heure de la signature, seul un minéralier vaudois était prêt à aller de l'avant, les quatre autres fournisseurs ont préféré jouer la montre.

Voie négociée

«Un renoncement aux couleurs de la marque, ça prend du temps, tempère Claude Borel, président de la commission tourisme et accueil de GastroNeuchâtel et pilote du dossier. Je ne suis pas si surpris que les grands groupes se soient donnés du temps, car la démarche implique qu'ils produisent des parasols complètement différents». Il tient à privilégier cette voie négociée, «parce que notre objectif, ce n'est pas d'enlever aux restaurateurs la possibilité d'obtenir des parasols à des conditions financières favorables».

Les discussions avec les fournisseurs vont se poursuivre ces prochaines semaines et GastroNeuchâtel espère qu'elles finiront par aboutir à un accord de principe. «Si deux ou trois d'entre eux signent, peut-être que d'autres suivront par effet d'entraînement», dit Claude Borel. En précisant que ce «gentleman's agreement» n'entraînera aucune obligation absolue, ni d'un côté, ni de l'autre, mais GastroNeuchâtel fera tout son possible pour le promouvoir auprès de ses membres».

Consensus neuchâtelois

Ce serait, en quelque sorte, un consensus à la neuchâteloise qui se démarquerait des pratiques restrictives appliquées dans les grandes villes du pays. Zurich, Genève et la ville Berne ont purement et simplement banni les parasols publicitaires des terrasses de bistrots, tout comme le mobilier en plastique. La cité des bords de la Limmat va même très loin pour éviter que des agencements «cheap» ne défigurent ses places, rues et sites historiques: même la garniture verte, comme les bambous et les plantes en pot, est soumise à des normes.

La troisième voie lancée par les cafetiers-restaurateurs neuchâtelois pourrait être exportée dans d'autres cantons qui n'ont encore pas légiféré: la société prévoit d'en faire la promotion auprès des autres antennes de GastroSuisse. / BRE

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