Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les habitants du Vieux-Châtel veulent sauver le jardin potager du Drop-In

L'Association du quartier du Vieux-Châtel et d'Edmond-de-Reynier (AVE) veut sauver le jardin potager social cultivé par des patients du Drop-In et menacé par un projet immobilier. Elle remet sa pétition aujourd'hui à la chancellerie de la Ville de Neuchâtel.

27 nov. 2008, 04:15

«Nonante pour cent des habitants du quartier ont signé. Propriétaires et locataires, nous sommes tous solidaires. Nous nous battons pour la qualité de vie!» Selon Catherine Montalto, présidente de l'Association du quartier du Vieux-Châtel et d'Edmond-de-Reynier (AVE), plus de 400 signatures ont été collectées pour sauver le jardin potager social menacé par un projet immobilier. Un immeuble de 30 à 40 appartements pourrait le remplacer. La pétition sera remise à la chancellerie de Neuchâtel aujourd'hui à 14 heures.

Les habitants ne veulent pas voir le «dernier espace non bâti de la colline de la gare» disparaître sous le béton. «C'est un avant-projet. Il faut demander l'autorisation d'octroi d'un droit de superficie au législatif, probablement en janvier 2009», précise l'architecte communal adjoint Fabien Coquillat. «Le bâtiment prévu est conforme à l'affectation de la zone. C'est du terrain constructible. Ce projet n'est pas démesuré.»

Tout autre avis du côté de l'AVE, où on fustige la taille de l'immeuble, ses six étages et les nombreuses nuisances qu'il amènerait dans son sillage. «C'est dangereux pour un quartier qui a gardé une identité 19e siècle. Nous sommes très soucieux de la valorisation de ce patrimoine. C'est tout un ensemble que ce bâtiment menace!» lance l'historien de l'art Olivier Bauermeister. Pour l'architecte communal adjoint, seuls les bâtiments au sud du quartier «construits par Guillaume Ritter au 19e siècle sont intéressants et seront peut-être classés».

Aldi-Pierre Glanzmann, mem-bre de l'AVE, estime «qu'il serait bon pour l'image de la ville d'avoir un parc public à cet endroit et pas un immeuble en béton!» La présidente Catherine Montalto abonde dans son sens: «Il faut des espaces de rencontre, des jeux pour les enfants. Le côté social et historique est important!»

La Ville reconnaît le «rôle social important» joué par le jardin où des patients du Drop-In - centre d'information, de prévention et de traitement des addictions - cultivent des fruits et légumes (voir l'encadré).

«Trouver un autre terrain était une condition sine qua non pour nous. A la ferme de Pierre-à-Bot, le projet offre des synergies très intéressantes avec d'autres associations comme Rétropomme, pour créer un pôle environnemental», s'enthousiasme Fabien Coquillat.

Ces arguments laissent dubitatifs les membres de l'AVE, qui apprécient les échanges avec les patients du Drop-In. «Ça serait dommage qu'ils aillent à Pierre-à-Bot; là-bas, il n'y a personne!», s'exclame Aldi-Pierre Glanzmann. «Ça rappelle le Moyen Age, on met les malades à l'extérieur du centre de la ville», ironise l'historien de l'art Olivier Bauermeister. «Ils sont intégrés dans le quartier. Nous les rencontrons par exemple deux fois par an pour une soupe.»

La présidente de l'AVE Catherine Montalto de conclure: «Le potager social est inscrit à l'Agenda 21 de la Ville. Les contacts avec la population sont primordiaux...» /BWE

Votre publicité ici avec IMPACT_medias