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Les clients du Highlander ne boiront plus dehors

30 avr. 2008, 12:00

Voici dix jours, une partie du voisinage du Highlander, à Neuchâtel, faisait part de son ras-le-bol à diverses instances cantonales et communales par le biais d'une pétition (notre édition du samedi 19 avril). En cause, l'insalubrité, les nuisances sonores et le sentiment d'insécurité liés, selon les signataires, à l'activité de l'établissement nocturne.

Mercredi dernier, le chef de l'Office du commerce, Léonard Buhler, s'est déplacé au Highlander pour y rencontrer son tenancier et les services concernés. «Nous avons établi un certain nombre de critères et nous avons accordé un délai de deux mois au tenancier pour les corriger si nécessaire», explique-t-il. Ainsi, du côté des nuisances sonores susceptibles de provenir de l'intérieur de l'établissement, des contrôles seront effectués pour vérifier que les décibels correspondent bien aux normes. Les rapports d'entretien de la ventilation - des voisins se plaignent des émanations de fumée froide mêlée à des relents de transpiration - seront systématiquement adressés au Service du commerce.

En outre, un périmètre placé sous la responsabilité du tenancier a été délimité. «Il va du péristyle de l`'Hôtel de ville jusqu'à la crêperie», indique Léonard Buhler. «Si, dans cette zone, le gérant et son équipe de sécurité ne parviennent pas à déloger les gens, ils devront faire appel à la police.» Last but not least, la clientèle du Highlander ne sera plus autorisée à sortir avec des verres ou des gobelets dans la rue.

Saïd Safri, le gérant de l'établissement, a déjà commencé à instaurer cette dernière mesure. «Cela permet de séparer ma clientèle des fêtards qui s'attardent dans la rue bouteilles à la main.» Il ajoute: «Nous allons aussi engager un agent de sécurité de plus pour les soirs de grande affluence. Par ailleurs, la police s'est engagée à fermer systématiquement la rue du Concert au trafic les jeudis, vendredis et samedis soirs. J'ai constaté que cela diminuait de 30 à 40% les problèmes.» Saïd Safri déplore, par contre, que la porte censée fermer, la nuit, le passage situé entre la banque cantonale et Hotelplan, ne fonctionne pas. «Si ce système marchait, ça restreindrait aussi les nuisances de 15 à 20 pour cent.»

Léonard Buhler entend tirer un bilan des mesures prises par le tenancier fin juin. «Entre-temps il y aura l'Euro et ce sera une période particulière.» Saïd Safri se souvient, du reste, que le seul établissement à avoir été dénoncé durant le Mondial 2006, quand la ville était en liesse pour cause de qualification de la Suisse pour le 2e tour, «eh bien, c'était le Highlander!» / flv

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