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Les bûcherons embrassent le métier de menuisier

28 sept. 2011, 09:11

Scie à ruban, dégauchisseuse, raboteuse et autre défonceuse sont toutes des machines de menuisier, auxquelles des apprentis forestiers-bûcherons de 3e année, ont pu s'essayer, hier, dans les locaux du Centre cantonal de formation professionnelle des métiers du bâtiment (CPMB), à Colombier.

Pour la sixième année consécutive, le CPMB et l'Ecole des métiers de la terre et de la nature (EMTN) ont organisé une journée d'échange: occasion pour les apprentis bûcherons d'embrasser le métier de menuisier et vice-versa. Les premiers, habitués au travail en plein air, ont dû s'enfermer dans un atelier pour réaliser un classeur en bois, alors que les seconds ont visité les forêts de la région de la Béroche pour découvrir comment se fait la sélection des jeunes arbres, assister à une démonstration d'abattage et acquérir quelques notions de sylviculture.

Faire le lien

«L'objectif de la journée est de créer un lien entre les différentes professions qui gravitent autour du bois», déclare Pierre-Alain Berlani, directeur de l'EMTN. «On a souvent tendance à oublier cette interdépendance des métiers du bois. Si un propriétaire forestier refuse de vendre son bois, parce que le prix de vente est trop bas, beaucoup de métiers seront touchés. Les jeunes doivent en être conscients», ajoute Pierre Alfter, ingénieur forestier responsable de l'arrondissement du Val-de-Ruz et enseignant à l'EMTN. «Cette journée, c'est l'occasion d'en parler, avant d'en rediscuter ultérieurement en cours». A tour de rôle, sous le regard bienveillant de Michel Rosselet, maître d'atelier, les dix apprentis ont fabriqué leur classeur en hêtre avec minutie. Ils ont travaillé sur diverses machines: scie à ruban pour préparer les pièces brutes, dégauchisseuse pour rendre le bois droit, raboteuse pour amener la pièce à épaisseur désirée, scie circulaire pour couper en longueur ou encore défonceuse pour arrondir les bords de la pièce.

«C'était intéressant de voir le prolongement de notre métier, la suite des opérations», déclare Firmin, 18 ans. «Cela varie des cours. On peut voir aussi les défauts du métier de menuisier. Mais on aurait pu réaliser un objet plus original, comme un tabouret», regrette Delphine, 21 ans.

L'année prochaine, l'événement sera reproduit. / Kaa

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