La Ville de Neuchâtel a distingué près d'une centaine de champions et championnes neuchâtelois, ce mercredi, à la halle de la Riveraine. En présence de Pascal Sandoz, président de la Ville, et de Françoise Jeanneret, directrice des Sports, les lauréats se sont vu remettre des prix réalisés par le studio de graphisme KIKK à Neuchâtel.
Une cuvée 2008 à placer sous le signe de la jeunesse avec les équipes féminines du NUC volleyball et de basketball d'Université ou encore les jeunes nageurs du Red Fish. Mais surtout avec les prix d'honneur adressés aux «jeunes retraités», Gilles Jaquet, champion de snowboard, et Steve Zampieri, une figure du cyclisme neuchâtelois.
A cette remise de prix, la Ville de Neuchâtel a invité les talentueux précurseurs d'une discipline qui commence à faire parler d'elle, le ball freestyle. Etaient présents Nadir, membre du team Urban Level, l'un des meilleurs pratiquants suisses de la discipline, ainsi que le champion du monde de football freestyle Séan et le champion de France de basketball freestyle, Andréas, tous deux venus spécialement de Paris.
Les trois compères ont proposé au public une démonstration de voltige de ballon haute en couleur. «Quand on parle de freestyle, on l'associe très souvent au football», explique Séan, le champion du monde. «C'est obligatoire pour faire connaître ce sport. Mais le but est de mêler un maximum de choses, autant la danse que des gestes techniques du foot ou du basket. Au final, on veut en mettre plein la vue aux gens, offrir un spectacle!»
Et du spectacle, il y en a. Les freestylers époustouflent grâce à leur maîtrise technique du ballon. «Ça semble facile comme ça!», s'exclame un spectateur. Et pourtant cela demande des années d'entraînement. «C'est sûr que la plupart des freestylers sont originaires du milieu du foot», reprend Séan. «Mais c'est un milieu trop cadré. Le freestyle permet de faire tout ce qu'on veut. D'imaginer de nouvelles choses, de créer et d'innover. L'avantage du ball freestyle, c'est qu'on peut le pratiquer partout. Pas besoin d'avoir du gazon à disposition!»
Et pour preuve, les freestylers s'entraînent pour la plupart dans la rue. «On n'a pas de terrain d'entraînement», remarque Nadir. «Notre terrain de sport, c'est la rue, ou la plage. N'importe où, en fait! Là où l'on peut se servir d'un ballon. Et des endroits de ce genre, il y en a énormément.»
Le ball freestyle est un sport qui s'est développé ces dix dernières années grâce à internet. Au départ, les freestylers prenaient exemple sur des footballeurs comme Diego Maradona, et sur de talentueux représentants de divers types de jonglage. Puis des vidéos ont commencé à fleurir sur le Net.
«J'ai découvert le freestyle dans la rue», explique le champion de France de basketball freestyle, Andréas. «Tous mes potes en faisaient, alors je m'y suis mis aussi. Ensuite j'ai intégré des mouvements de basket, puis de danse. Chacun fait ce qu'il veut avec le freestyle, il n'y a pas de règle.»
Pourtant, des championnats sont organisés un peu partout dans le monde, financés par de gros sponsors. «C'est bien que de tels événements soient mis sur pied dans le but de faire connaître ce sport», reprend Séan. «Mais il faut se limiter à une discipline, au football freestyle par exemple, pour gagner. Par contre, personne ne va jamais engueuler quelqu'un qui innove, au contraire on va l'encourager.» Et Séan de poursuivre: «Maintenant, on essaie de faire connaître la discipline sous une forme plus libre, en voyageant, en faisant des démonstrations, en étant présent dans les médias.»
Séan n'a pas raté son coup, puisqu'il est est parvenu au deuxième tour du concours «Incroyable Talent» sur M6. /JEB
Plus d'informations sur: www.urbanlevel.ch et www.seanfreestylechampion.com